Pas d'"Independence Day" en Ecosse
Glasgow qui dit oui, Edimbourg qui dit non. Les deux capitales, économique et historique, de l’Ecosse ne seront décidément jamais d’accord. Mais les Ecossais ont tranché. C’est le Non qui l’emporte clairement. Sur 32 comtés, seuls quatre ont donné la majorité au Oui au cours d'un scrutin marqué par une participation très importante, de l'ordre de 85%.
Scotland has rejected independence, #indyref results confirm http://t.co/5lUtzo4G5Y pic.twitter.com/fxjXNDBkAW
— BBC Breaking News (@BBCBreaking) September 19, 2014
Avec plus de 55% contre 44 environ pour le Oui, la victoire des partisans de l'union est encore plus large que celle qui avait été prédite par les derniers sondages. Les différents responsables politiques du royaume qui restera donc uni ne s’y sont pas trompés. Avant même l'annonce des résultats officiels, le Premier ministre britannique David Cameron a officiellement félicité le chef de file des unionistes écossais, Alistair Darling, ex-ministre des Finances de Londres.
A ECOUTER :
Du côté du Oui, le leader des indépendantistes, Alex Salmond, a reconnu la défaite de son camp. Il a aussitôt appelé Londres à respecter les promesses de transférer davantages de pouvoirs à l'Ecosse. Durant la campagne, David Cameron a en effet lâché des prérogatives supplémentaires au parlement régional d'Holyrood, notamment en matière fiscale. Un cadeau qui ne laisse pas indifférent les autres composantes du Royaume-Uni : Gallois, Nord-Irlandais et jusqu'aux Anglais eux-mêmes. Cette défaite du Oui n'est donc pas une réédition électorale de la bataille de Culloden, qui, en 1746, a définitivement enterré les derniers rêves d'indépendance de l'Ecosse.
Les militants du YES à Glasgow disent 'malgré tout c'est la naissance d'un mouvement de fond. Victoire de la démocratie et de l'engagement'
— Géraldine Hallot (@geraldinehallot) September 19, 2014
Soulagement en Europe
Le résultat du referendum écossais déclenche une vague de soulagement à travers toute l'Europe, inquiète de voir les vieux nationalismes relever la tête en cas de victoire du Oui. Ainsi le commissaire européen au commerce, Karel de Gucht estime que le non écossais a évité un "cataclysme ". Dans un registre plus sobre, mais sur la même longueur d'onde, le président sortant de la Commission, José Manuel Barroso respire face à ce résultat "bon pour une Europe unie, ouverte et plus forte ".
L'Espagne, qui doit gérer les nationalismes basques et catalans, s'est dit "très heureuse " du résultat, selon les mots du Premier ministre Mariano Rajoy. De la France à l'Ukraine, ce réflexe de soulagement des pouvoirs publics est général.
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