Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 16 octobre

L'armée israélienne a annoncé avoir visé "des dizaines de cibles du Hezbollah" dans le gouvernorat de Nabatiyeh. Au moins seize personnes sont mortes dans ces attaques.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme dans les décombres, au Liban, le 16 octobre 2024. (JOSE COLON / ANADOLU / AFP)

Des dizaines de frappes sur le Liban en une seule journée. Ces raids israéliens ont fait au moins 18 morts, mercredi 16 octobre, et provoqué d'importantes destructions, près d'un mois après le début d'une guerre ouverte contre le Hezbollah libanais. Israël fait également face à une pression croissante internationale après que la Finul a accusé son armée de "violations choquantes" contre ses positions dans cette région frontalière du nord d'Israël. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

Au moins 16 morts à Nabatiyeh, au Liban

L'armée israélienne a annoncé avoir visé "des dizaines de cibles du Hezbollah" dans le gouvernorat de Nabatiyeh, un fief du mouvement et de son allié chiite Amal. Le maire de la ville éponyme, Ahmad Kahil, a été tué dans l'une des frappes qui a visé deux bâtiments de la municipalité et un centre médical adjacent, a précisé la gouverneure Howaida Turk, évoquant "un massacre".

Au total, 16 personnes ont péri et 52 ont été blessées à Nabatiyeh, d'après le ministère de la Santé libanais. Le coordinateur de la branche humanitaire de l'ONU au Liban, Imran Riza, a dénoncé une "attaque désastreuse". L'armée israélienne a également bombardé la banlieue sud de Beyrouth, où elle a affirmé avoir visé un entrepôt d'"armes stratégiques" du Hezbollah.

Israël assure que les Casques bleus "ne sont pas une cible" après des tirs contre la Finul

Israël a assuré, mercredi soir, que les Casques bleus n'étaient "pas une cible". Une déclaration qui intervient juste après que l'ONU a affirmé qu'un char israélien avait ouvert le feu sur une tour de guet des soldats de la paix dans le sud du Liban et dénoncé des "tirs directs et visiblement délibérés".

Des Casques bleus "postés près de Kfar Kila ont observé un char israélien de type Merkava tirer sur leur tour de guet. Deux caméras ont été détruites et la tour endommagée", a déclaré la Finul dans un communiqué, en déplorant des "tirs directs et visiblement délibérés" sur l'une de ses positions.

La France rapatrie 131 Européens du Liban, dont une majorité de Français

Un avion gouvernemental français a rapatrié, mercredi, en France 131 Européens qui vivaient à Beyrouth, en raison du conflit entre Israël et le Hezbollah, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. La semaine dernière, le ministère français des Affaires étrangères avait indiqué que près de 50 Français "en situation de vulnérabilité" dans ce pays avaient été rapatriés vers la France.

Mardi, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, avait indiqué que quelque 3 000 ressortissants français avaient quitté le Liban et "regagné la France" en raison du conflit armé. Environ 23 000 Français vivent habituellement au Liban.

Nouvelle passe d'armes entre Israël et la France

Israël a accusé mercredi le président Emmanuel Macron de faire "honte" à la France après la décision du gouvernement français d'interdire à des entreprises israéliennes d'exposer leurs matériels lors du salon de défense Euronaval début novembre, près de Paris. "Les actes du président français Macron sont une honte pour la France et les valeurs du monde libre qu'il affirme vouloir protéger", a affirmé sur X le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

Les organisateurs du salon Euronaval, consacré au secteur naval de défense, avaient auparavant annoncé que celui-ci n'accueillerait ni stands ni matériels israéliens lors de sa prochaine édition, à la demande du gouvernement français.

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