Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 27 novembre

Des milliers de Libanais sont rentrés chez eux après le début du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des libanais avec des drapeaux du Hezbollah et de Amal célèbrent le cessez-le-feu à Beyrouth (Liban), le 27 novembre 2024. (ALEXANDRA HENRY / HANS LUCAS / AFP)

Le soulagement se lit sur les visages. Des dizaines de milliers de Libanais chassés par la guerre entre le Hezbollah et Israël ont pris le chemin du retour mercredi, pour retrouver leurs villes et villages dévastés après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. La trêve met fin au conflit enclenché il y a plus de 13 mois entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais, qui a tourné en septembre à la guerre ouverte et fait des milliers de morts. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

Des milliers de Libanais retournent chez eux

Environ 900 000 personnes ont été déplacées au Liban et 60 000 dans le nord d'Israël. Avant l'aube, les habitants déplacés du sud du Liban, de la banlieue sud de Beyrouth et de la Békaa, dans l'est du pays, des bastions du Hezbollah, ont pris par milliers la route du retour, à bord de voitures et de minibus surchargés, matelas et valises entassés sur les toits.

Dans les ruines de la banlieue sud, des partisans du Hezbollah brandissaient son drapeau jaune ou des portraits de leur chef, Hassan Nasrallah, tué fin septembre par Israël. "Cette banlieue héroïque" a "vaincu, nous sommes fiers", a affirmé à l'AFP Nizam Hamadé, un ingénieur.

Le Hezbollah proclame sa "victoire" sur Israël

Le Hezbollah a proclamé mercredi soir sa "victoire" sur Israël quelques heures après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu qui met fin à deux mois de guerre ouverte au Liban entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste. "La victoire de Dieu tout-puissant a été l'alliée de la juste cause", a déclaré le Hezbollah dans un communiqué.

Les combattants du Hezbollah "resteront totalement prêts pour faire face (...) aux attaques de l'ennemi israélien", ajoute le mouvement, sans mentionner directement la trêve. Le Hezbollah, allié de l'Iran, avait ouvert un front "de soutien" au Hamas contre Israël au début de la guerre dans la bande de Gaza.

L'armée israélienne dit aux Libanais de ne pas s'approcher de ses positions

L'armée libanaise a annoncé mercredi commencer, "en coordination" avec la force de paix de l'ONU, la Finul, le renforcement de sa présence dans le sud. L'armée israélienne a de son côté appelé les habitants à ne pas s'approcher de ses positions dans le sud du Liban.

"Nous contrôlons des positions dans le sud du Liban, nos avions continuent de voler dans le ciel libanais (...) Aujourd'hui, nous avons arrêté des suspects et tué des terroristes", a déclaré le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari. Il a ajouté que l'armée avait frappé "180 cibles" durant la nuit qui a précédé le cessez-le-feu.

Israël fait appel de la décision de la Cour pénale internationale

Israël a notifié mercredi la Cour pénale internationale (CPI) de son intention de faire appel des mandats d'arrêt visant le Premier ministre Benyamin Nétanyahou et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, a annoncé le bureau du chef du gouvernement. Dans l'attente d'une décision sur le fond, Israël a aussi demandé à la CPI la suspension de l'exécution de ces deux mandats d'arrêt, ont précisé les services du Premier ministre israélien dans un communiqué.

La Cour, qui siège à La Haye, avait émis le 21 novembre des mandats d'arrêt contre les deux hommes politiques pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre à Gaza. Le ministère des Affaires étrangères français a par ailleurs estimé dans la journée que le Premier ministre israélien bénéficiait d'une "immunité".

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