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Attaque contre Israël : ce que l'on sait de la situation de Mia Schem, l'otage franco-israélienne dont Emmanuel Macron demande la "libération immédiate"

Article rédigé par franceinfo
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Des photos des différents otages israéliens, le 16 octobre 2023 à Tel-Aviv (Israël). (AHMAD GHARABLI / AFP)
La jeune femme de 21 ans est apparue lundi dans un extrait vidéo d'une minute. Elle y explique avoir été enlevée "au premier jour" de l'attaque du Hamas, le 7 octobre.

"Je supplie le monde de me rendre mon bébé." La mère de Mia Schem, Keren Schem, a imploré les dirigeants du monde entier, lors d'une conférence de presse organisée à Tel-Aviv mardi 17 octobre, de faire libérer sa fille, enlevée le 7 octobre en Israël. Lundi, le Hamas a diffusé sur Telegram la vidéo d'"une des prisonnières à Gaza" dans laquelle apparaissent plusieurs otages, dont cette jeune femme parlant hébreu, éveillée et allongée, blessée au bras. Dans ce passage d'à peine une minute, elle explique qu'elle se trouvait au festival de musique, ciblé dès les premières heures de l'attaque menée par les commandos terroristes sur le sol israélien.

Depuis l'attaque du festival musical dans le désert du Neguev, la mère de Mia Schem était sans nouvelles de sa fille. Jusque-là, "je ne savais pas si elle était vivante ou morte. Il y avait une rumeur disant qu'elle avait été blessée à l'épaule ou à la jambe. Elle a été blessée à la main. Elle a été opérée. Elle a l'air terrifiée. Elle dit ce qu'on lui dit de dire. Je suis très inquiète pour elle", a témoigné Keren Schem, mardi matin, devant la presse. Elle affirme avoir découvert cette vidéo "en même temps que le public" et "sans contact préalable avec le gouvernement" israélien.

"Mia tient bon, mais elle a peur"

Dans ce court extrait d'environ une minute, la jeune femme dit, d'une voix hachée, qu'elle est "en ce moment à Gaza" et demande à être libérée. Des plans la montrent également allongée, le regard inquiet, rivé vers les mains d'une personne en train de lui bander le bras, une broche accrochée sur sa blouse blanche. "Je demande simplement que l'on me rende le plus rapidement possible à ma famille, à mes parents et à mes frères et sœurs", dit encore Mia Schem dans la vidéo. "S'il vous plaît, sortez-nous d'ici, le plus vite possible."  Elle assure également qu'on s'occupe d'elle et de son bras, dont elle a été opérée pendant trois heures à l'hôpital, rapporte le New York Times qui traduit les propos de la jeune femme. Selon le quotidien, qui a pratiqué une analyse des métadonnées contenues dans le fichier vidéo, ces données montrent qu'une partie de la séquence a été filmée "il y a moins de six jours".

La jeune femme qui apparaît dans la vidéo est une Franco-Israélienne âgée de 21 ans, qui apprenait le métier de tatoueuse, a raconté Keren Schem à France 24, lundi. Elle assure que le dernier contact qu'elle a eu avec sa fille date du vendredi 6 octobre, veille de l'attaque du festival de musique. Ensuite, la mère de famille raconte avoir tenté de l'appeler pendant des heures. "Je sais seulement qu'elle a envoyé un message à un ami qui était avec elle pour lui dire : 'Ils nous tirent dessus'. S'il te plaît, viens nous sauver !' Le reste n'est que rumeur", rapportait-elle, toujours sur France 24.

"Mia a un grand cœur, j'ai quatre enfants, mais c'est toujours celle qui est là pour les autres, qui cuisine pour ses frères et sœurs, même à 4 heures du matin. C'est ma meilleure amie. Il faut que l'on me ramène mon bébé", détaille encore Keren Schem dans Le Parisien. L'un des frères de la jeune femme, Ayon, 17 ans, a également pris la parole lors de la conférence de presse de mardi : "Ce que je vois, c'est que Mia tient bon, qu'elle est sauve, mais qu'elle a peur. Tout ce qui compte pour nous maintenant, c'est qu'elle revienne en vie et que tous les otages reviennent. Je fais confiance à notre gouvernement et à tous les responsables du monde, qu'ils fassent tout ce qu'il faut pour ramener tous les otages à la maison."

Emmanuel Macron appelle à sa "libération immédiate et sans conditions"

Cette vidéo a fait réagir jusqu'à l'Elysée. "Avoir pris des otages, civils comme militaires, et faire le chantage dans cette période est absolument odieux et inacceptable", a dénoncé Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse, mardi. Tout en se montrant "très prudent", pour "ne pas créer des attentes qui seraient déçues", le président français a aussi assuré que des "discussions intenses" étaient en cours. "Elles avancent, nous sommes heure par heure au suivi de ces discussions", a-t-il ajouté.

Un peu plus tôt dans la matinée, il a appelé "à sa libération immédiate et sans conditions", a fait savoir l'Elysée. En outre, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s'est entretenue dimanche "avec les familles dont les proches ont été assassinés ou enlevés, dont celle de Mia Schem", précise cette source.

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