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Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 29 octobre

Alors que les combats se poursuivent à Gaza, la situation dans l'enclave palestinienne "devient de plus en plus désespérée d'heure en heure", a alerté le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une photo prise depuis la ville de Sderot, dans le sud d'Israël, montre des fusées éclairantes lancées par les forces israéliennes au-dessus de la bande de Gaza, le 29 octobre 2023. (FADEL SENNA / AFP)

La guerre entre Israël et le Hamas en est à son 23e jour, dimanche 29 octobre. Après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre sur le sol israélien, l'Etat hébreu bombarde désormais sans relâche la bande de Gaza. Contrôlé par le Hamas depuis 2007, ce territoire palestinien exigu où s'entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens est sous le feu de Tsahal qui conduit également des opérations terrestres. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

Les combats se poursuivent à Gaza

Le Hamas a fait état de "violents combats" avec les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza, où l'armée israélienne mène des incursions terrestres depuis vendredi soir. Le mouvement islamiste avait expliqué plus tôt "avoir ciblé deux chars des forces d'invasion" israéliennes dans le nord-ouest de Gaza, qui ont "pris feu". Sollicitée par l'AFP, Tsahal n'a pas répondu dans l'immédiat.

Par ailleurs, des roquettes tirées depuis la bande de Gaza ont visé le sud et le centre d'Israël dans la matinée de dimanche, assure l'armée israélienne. Les autorités locales n'avaient, dans l'immédiat, recensé aucune victime.

De leur côté, les Etats-Unis ont appelé Israël à "prendre toutes les mesures possibles à sa disposition pour faire la distinction entre le Hamas (les terroristes qui sont des cibles militaires légitimes) et les civils qui ne le sont pas", a déclaré sur CNN le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

La situation humanitaire est "de plus en plus désespérée", s'alarme l'ONU

"La situation à Gaza devient de plus en plus désespérée d'heure en heure", a alerté le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Un peu plus tôt, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens avait mis en garde contre un écroulement de "l'ordre public" dans le territoire palestinien après des pillages de ses centres.

Dix camions supplémentaires d'aide humanitaire, avec des denrées alimentaires et des médicaments, sont arrivés dans l'enclave palestinienne, en provenance de l'Egypte, a annoncé le Croissant-Rouge palestinien. Selon un haut responsable du gouvernement américain, 40 camions de plus pouvaient traverser le point de passage de Rafah ce dimanche. Joe Biden a appelé dans la soirée à augmenter "considérablement et immédiatement" l'aide à Gaza

La tension monte à la frontière libanaise

L'armée israélienne a rapporté de nouveaux tirs en provenance du Liban vers le secteur de Har Dov et Kyriat Shmona. Elle a déclaré avoir riposté vers l'origine des tirs.

Le Hezbollah libanais a, lui, annoncé la mort d'un de ses combattants et assuré avoir abattu un drone israélien, avec un missile sol-air. De son côté, la branche armée du Hamas au Liban a précisé que ses combattants avaient lancé 16 missiles vers la ville israélienne de Nahariya.

Benyamin Nétanyahou s'excuse

Benyamin Nétanyahou a reproché aux responsables sécuritaires d'avoir sous-estimé les risques d'une attaque d'envergure du Hamas, dans un message sur X. "Jamais, en aucune circonstance, le Premier ministre n'a été alerté sur les intentions belliqueuses du Hamas", a écrit M. Netanyahu sur le réseau social X. "Tous les responsables sécuritaires, y compris le chef des renseignements militaires et le chef de la sécurité intérieure, estimaient que le Hamas craignait d'agir et cherchait un arrangement", a poursuivi le chef du gouvernement.

Le tweet, posté dans la nuit de samedi à dimanche, après une conférence de presse du Premier ministre israélien, a été retiré dans la matinée et n'apparaît plus sur X. Il a été vite remplacé par un tweet d'excuses. "J'ai eu tort. Ce que j'ai dit après la conférence de presse n'aurait pas dû être dit et je m'en excuse. Je soutiens totalement tous les responsables sécuritaires. Je soutiens le chef d'état-major, les commandants, et les soldats de Tsahal qui sont au front et qui se battent pour notre foyer. Ensemble, nous vaincrons", a écrit le chef du gouvernement israélien.

La France condamne les attaques de colons contre des Palestiniens

"La France condamne fermement les attaques de colons" israéliens contre les Palestiniens en Cisjordanie, écrit le Quai d'Orsay dans un communiqué. Le ministère français des Affaires étrangères déplore "la mort de plusieurs civils palestiniens au cours des derniers jours à Qusra et el-Sawiya" et le "départ contraint de plusieurs communautés en zone C"

"Les violences perpétrées par des colons à l’encontre de la population palestinienne se multiplient", "elles sont inadmissibles et doivent cesser", déclare le Quai d'Orsay. "La France appelle les autorités israéliennes à prendre sans délai des mesures pour protéger la population palestinienne, en particulier la communauté de Susiya qui a reçu des menaces imminentes", poursuit le ministère.

L'Autorité palestinienne a affirmé que cinq Palestiniens avaient été tués dimanche par des tirs de l'armée israélienne lors de plusieurs incursions militaires en Cisjordanie occupée. Pour sa part, Tsahal a évoqué des "feux de riposte", "des échanges de tirs" ou encore des accrochages armés avec des activistes.

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