: Témoignages "Il faut que ça s'arrête, on n’en peut plus" : les habitants du sud du Liban pris entre l’armée israélienne et le Hezbollah
Au moins dix personnes, dont huit civils, ont été tuées dans des frappes israéliennes mercredi 14 février, le bilan civil le plus lourd en plus de quatre mois de violences entre Israël et le puissant Hezbollah au Liban. Les frappes meurtrières ont visé plusieurs villages du sud du Liban. Une maison de Nabatieh, à 20 kilomètres de la frontière, a été prise pour cible. Les secouristes ont remonté des décombres un enfant en vie, jeudi. Mais ils ont retrouvé plusieurs corps et cherchent encore au moins deux femmes coincées sous les décombres.
Renwa, 52 ans, était à une centaine de mètres de la frappe. "Soudain, la terre a tremblé. Puis il y a eu l'explosion et les flammes, raconte-t-elle. J'étais désorientée, j'ai senti l'odeur de la poudre. Je n'ai pas de mots, il faut que ça s'arrête, on n'en peut plus". Mohamad était juste en face, dans son épicerie. L'échoppe a été soufflée par l'explosion. "Mes vitres se sont brisées. Et la pauvre famille en face, leurs enfants sont morts. C'est vraiment effrayant", témoigne-t-il.
Mais malgré l'intensification des affrontements, ces dernières heures, entre le Hezbollah et Israël autour de chez elle, Hala, refuse de quitter sa maison. "Dans le sud du Liban, on est habitué aux attaques israéliennes", défie-t-elle.
"Ils ont toujours voulu s'emparer de nos terres. Nous refusons d'être tués ou occupés. Nous allons résister pour continuer de vivre ici."
Hala, une habitante de Nabatiehà franceinfo
La dernière guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006 avait tué plus de 1 000 civils libanais. 18 ans plus tard, les habitants du Sud craignent que leur région sombre à nouveau dans une guerre meurtrière.
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