Iran : accord en vue sur le dossier nucléaire
L'Iran et les six grandes puissances sont en passe de parvenir à un accord sur plusieurs points clés de cet épineux dossier. Une perspective qui a déclenché la colère d'Israël.
A deux jours de la date butoir, le dénouement est proche. Des diplomates occidentaux ont indiqué dimanche 29 mars que l'Iran et les six grandes puissances sont en passe de parvenir à un accord sur plusieurs points clés du dossier du nucléaire iranien.
L'un de ces points concerne le nombre de centrifugeuses (machines permettant d'enrichir l'uranium), que l'Iran aurait accepté de voir réduit à 6 000, voire moins, selon une de ces sources. L'Iran dispose actuellement de quelque 19 000 centrifugeuses, dont la moitié sont en activité.
Rien n'est encore acté
Par ailleurs, Téhéran aurait accepté d'exporter tout ou partie de son stock d'uranium faiblement enrichi, qui se monte à environ 8 000 tonnes. En outre, le site souterrain de Fordo, près de la ville sainte de Qom, cesserait d'enrichir de l'uranium, selon un autre diplomate, laissant entendre que le site pourrait continuer à fonctionner pour d'autres usages.
Ces compromis ne sont cependant pas encore actés, et les choses peuvent encore changer ont prévenu les diplomates. "Le détail des négociations est à l'intérieur de la chambre des négociations et personne n'est autorisé à les donner à l'extérieur", a réagi un diplomate iranien. "Mais le fait que nous conserverons notre enrichissement, qu'on aura un nombre substantiel de centrifugeuses, qu'aucun site ne sera fermé, en particulier celui de Fordo, ce sont les bases des négociations", a-t-il dit.
Colère du Premier ministre israélien
La question de l'enrichissement d'uranium est au cœur du dossier du nucléaire iranien. Les grandes puissances (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) veulent s'assurer que l'Iran ne se dotera pas de la bombe atomique, en contrôlant étroitement ses activités nucléaires. En échange de quoi les sanctions internationales qui asphyxient l'économie iranienne depuis des années seraient progressivement levées.
La possibilité d'une entente historique sur le dossier nucléaire iranien qui empoisonne la vie internationale depuis plus de 12 ans, a suscité une violente charge du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. "Le dangereux accord qui est négocié à Lausanne confirme à nouveau toutes nos inquiétudes, voire même au delà", a affirmé M. Netanyahu qui se bat depuis des années pour mobiliser la communauté internationale contre le programme nucléaire iranien.
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