Comprendre les frappes contre l'Etat islamique en trois infographies
Depuis deux mois, d'abord en Irak, puis en Syrie, les Etats-Unis bombardent les combattants de l'Etat islamique, avec le soutien de plusieurs alliés.
Après deux mois de frappes aériennes contre l'Etat islamique (EI), les Etats-Unis peuvent compter sur un nouvel allié. Les députés canadiens ont formellement approuvé, mardi 7 octobre, la participation militaire de leur pays pendant six mois à la coalition contre le groupe jihadiste en Irak. Francetv info revient, en trois infographies, sur les bombardements qui ont ciblé l'EI en Irak et en Syrie depuis le début du mois d'août.
Les Etats-Unis en première ligne
Malgré l'arrivée du Canada dans la coalition, les Etats-Unis restent en première ligne sur le terrain, en réalisant la majeure partie des frappes aériennes : plus de 360 au total en Irak et en Syrie à la date de mardi, selon notre recensement effectué à partir des communiqués du ministère de la Défense américain.
La participation des alliés est pour l'heure limitée par rapport à l'engagement des Etats-Unis. Le Royaume-Uni (en anglais) a jusqu'à présent réalisé cinq séries de raids aériens en Irak, la France deux, et la Belgique et les Pays-Bas (en néerlandais) une chacun, d'après les communiqués des ministères concernés. Le Danemark et l'Australie ont également donné leur accord pour participer.
Les alliés occidentaux des Etats-Unis n'interviennent pas, en revanche, dans les frappes en Syrie, qui ont débuté le 23 septembre. Dans ce pays, les Américains ont reçu le soutien de l'Arabie saoudite, de Bahreïn, des Emirats arabes unis, de la Jordanie et du Qatar. Mais ces cinq pays arabes ont rechigné jusqu'à présent à fournir les détails de leurs frappes.
De nombreuses frappes dans la région de Mossoul
D'après le détail quasi-quotidien fourni par le département de la Défense américain, les frappes se sont notamment concentrées dans la région de Mossoul, dans le nord de l'Irak, avec plus d'une centaine de raids. Les autorités américaines considéraient, mi-août, le barrage de Mossoul comme un "élément critique des infrastructures irakiennes", car il permet de procurer eau et électricité aux habitants de la région. "S'il devait cesser de fonctionner, ce serait un désastre humanitaire", expliquait alors le porte-parole du Pentagone (en anglais).
Voici, représentées sur cette carte, les frappes dont la localisation a été publiée par les autorités américaines.
Principales cibles : les véhicules et les checkpoints
En plus de ces précisions géographiques, les Etats-Unis ont également fourni un bilan matériel de leurs frappes, diffusé lundi par l'agence Reuters. Les raids aériens auraient notamment permis de détruire ou d'endommager plus de 300 véhicules, dont des tanks et des Humvee, des véhicules de transport de l'armée américaine dont l'Etat islamique a pu prendre le contrôle après ses combats contre les soldats irakiens.
Si les Etats-Unis précisent avoir également frappé de nombreuses positions de combat et checkpoints des jihadistes, l'avancée de ces derniers se poursuit. Les combattants de l'Etat islamique sont parvenus à entrer dans la ville de Kobané lundi, trois semaines après le début de leur offensive dans cette région, frontalière avec la Turquie.
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