: Enquête Comment le géant des télécommunications Ericsson a payé le groupe Etat islamique pour continuer à travailler en Irak
Selon l'enquête "The Ericsson List", conduite par l’ICIJ et ses partenaires dont Radio France, le géant des télécommunications Ericsson a financé l’État islamique pour pouvoir continuer de travailler en Irak.
Selon les conclusions d'une enquête interne conduite par Ericsson sur la période 2011-2019, le géant des télécommunications suédois, aurait versé des millions de dollars suspects à travers des caisses noires, des voyages offerts à l'étranger, et des pots-de-vin, notamment pour pouvoir poursuivre ses activités en Irak, en dépit de la présence de l’organisation État islamique. Ce rapport secret est révélé par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) qui a enquêté avec 30 partenaires, dont la Cellule investigation de Radio France, dans le cadre du projet baptisé "Ericsson List"
Ericsson est un acteur-clé dans la bataille qu'Occidentaux et Chinois se livrent pour conquérir le marché des communications mondiales. Le géant suédois génère 25 milliards de dollars de revenus annuels et emploie environ 100 000 personnes dans plus de 140 pays. Après une série de scandales et d’échecs commerciaux dans les années 2000, il perd du terrain face à Huawei Technologies. Le groupe suédois essaye alors de redresser la barre en ayant recours à des intermédiaires pour s’implanter dans des pays en voie de développement.
Ce faisant, il est rattrapé par les affaires. En 2013, la justice américaine ouvre une première enquête sur des soupçons de corruption. En 2019, Ericsson est condamné à verser un milliard de dollars de pénalités au ministère américain de la Justice. L'enquête a mis en évidence l’existence d’un système de corruption actif dans cinq pays.
Le contre-feu d’Ericsson
L’enquête de l’ICIJ et de ses partenaires vient compléter ce tableau, en jetant une lumière crue sur la manière dont le géant des télécommunications aurait aussi payé des membres de l’organisation État islamique (EI) à l’époque où cette dernière contrôlait une partie du nord de l’Irak. Elle s’appuie pour cela sur un rapport de 79 pages, fruit d’une enquête interne lancée par Ericsson sur ses activités en Irak, qui a fuité. On peut y lire les résumés de 28 entretiens avec des témoins-clés, 22,5 millions d'e-mails, ainsi que des graphiques, des cartes et des données financières. Nous avons vérifié l'authenticité de ces documents, passé plusieurs mois à en examiner d'autres, et à interroger d'anciens employés, des fonctionnaires, des entrepreneurs et des experts du secteur des télécommunication en Irak, à Londres, à Washington, en Jordanie, au Liban et ailleurs… C’est ce travail qui aboutit à ce qu’on appelle aujourd’hui "The Ericsson List".
Lorsque nous avons envoyé nos questions détaillées à Ericsson pour lui permettre de s’expliquer sur ce rapport, la direction, plutôt de que de nous répondre, a allumé un contre-feu en organisant sa propre communication. Le 15 février 2022, dans une déclaration publique, la société reconnaît une "faute liée à la corruption" en Irak, et de possibles paiements à l'EI, sans donner plus de précisions. Dans la foulée, le président-directeur général (PDG) d'Ericsson, Börje Ekholm, accorde des interviews à des médias qui ne sont pas en possession des documents que nous révélons. À un journal suédois, il déclare : "Nous ne pouvons pas déterminer où va réellement l'argent parfois, mais nous pouvons constater qu'il a disparu". La valeur de l'action d'Ericsson plonge alors de 4,4 milliards de dollars, perdant plus de 10 % de sa valeur.
375 millions de redevance non payés
L’histoire d’Ericsson en Irak ne date pas d’hier. Dès les années 1960, la société suédoise participe à l'installation d'un réseau téléphonique à Bagdad. À l’époque, le dictateur Saddam Hussein limite la possession de téléphones mobiles à une élite. Mais après l'invasion américaine de 2003, l'Irak devient un des rares marchés de téléphonie mobile quasiment vierge, donc à fort potentiel. De ce fait, les ventes d'Ericsson en Irak représentent près de 1,9 milliard de dollars entre 2011 et 2018.
Après la guerre, Ericsson remporte plusieurs contrats. Il fournit en nouvelles technologies l'entreprise publique Iraq Telecommunication & Post. Il décroche aussi des contrats pour la fourniture d’antennes, et la mise à niveau d'équipements et de réseaux, pour les trois principaux opérateurs mobiles irakiens que sont Asiacell (une entreprise qatarie), Zain Iraq (qui fait partie d'un groupe de télécommunications koweïtien), et Korek, contrôlé par Sirwan Barzani, le neveu de l'ancien président de la région semi-autonome du Kurdistan irakien, dans le nord du pays, par ailleurs chef d'une milice peshmerga.
Les Barzani sont une famille de dignitaires kurdes considérée par les États-Unis comme des alliés de poids dans la lutte contre l'organisation État Islamique. Le rapport d’enquête interne d’Ericsson qui a fuité fait pourtant état de transactions douteuses impliquant des membres de cette famille, dont Sirwan Barzani, et Rasech Barzani, un consultant qui aurait à lui seul perçu 1,2 million de dollars pour avoir offert "des renseignements commerciaux et une facilitation auprès du président de Korek". Selon le rapport d’Ericsson, Korek aurait évité de payer des impôts et des taxes à hauteur de 375 millions de dollars. L'opérateur, peut-on lire, a menacé de "démolir les antennes d'entreprise rivales en territoire kurde". Ni Rasech Barzani, ni Sirwan Barzani n'ont souhaité répondre à nos questions concernant ces apparentes faveurs accordées par Ericsson à Korek.
Pots-de-vin et billets d’avions
Un homme semble avoir joué un rôle clé dans ce système de corruption. Il s’agit de Jawhar Surchi. Ce représentant d'Ericsson dans la région a aidé le géant suédois à naviguer dans la bureaucratie irakienne pendant 15 ans. Par le biais de sa société, Al-Awsat Telecommunication Services, Surchi a permis à Ericsson de décrocher des contrats avec des agences gouvernementales et les opérateurs de téléphonie mobile Asiacell et Zain. La société Al-Awsat semble avoir été le canal par lequel des millions de dollars de paiements suspects ont transité. Les enquêteurs internes d’Ericsson ont ainsi découvert 10,5 millions de dollars versés à une société dont le bénéficiaire final n'a pu être identifié. Et 27 millions de dollars ont servi à rémunérer des services de conseil pour lesquels les enquêteurs ont trouvé des "preuves de travail insuffisantes". La majeure partie de cet argent aurait atterri sur le compte personnel de Jawhar Surchi en Jordanie. Selon le rapport d’Ericsson, Al-Awsat aurait aussi payé secrètement des billets d'avion pour des cadres de la compagnie téléphonique publique irakienne.
Autre révélation : les enquêteurs mandatés par Ericsson ont découvert que des employés du groupe suédois ont versé 500 000 dollars de "commissions" par l'intermédiaire d'Al-Awsat, au directeur général d'Asiacell, pour obtenir un contrat de mise à niveau de son réseau téléphonique connu sous le nom de projet Peroza. Ce projet prévoyait le remplacement et l'extension du réseau d'Asiacell, l'assemblage d’antennes de télécommunication dans un entrepôt, leur test et leur transport pour être installées à travers l'Irak. Le plus haut responsable d'Ericsson en Irak, Tarek Saadi, aurait approuvé ce paiement à l'aide de deux faux bons de commande, chacun d'un montant de 250 000 dollars, portant la mention "services de sécurité".
Un ingénieur prénommé Saadi incitait son personnel à émettre des bons de commande à Al-Awsat tous les mois, "qu'il y ait ou non des livraisons en cours", indique le rapport. Saadi a refusé de répondre à nos questions, nous renvoyant vers Ericsson qu'il a quitté en 2017. Il est par la suite devenu conseiller auprès de Korek. Dans deux entretiens accordés au Washington Post, partenaire de l'ICIJ, Jawhar Surchi a pour sa part soutenu que seules ses relations dans le milieu politique ont aidé les entreprises étrangères à pénétrer le marché irakien. "Ma force, c'est que je connaissais les gens. Je connaissais tous les Premiers ministres", a-t-il affirmé, niant avoir obtenu des contrats grâce à des pots-de-vin ou s'être livré à une quelconque forme de corruption.
Une enquête tentaculaire
L’Ericsson List permet aujourd’hui d’avoir un aperçu global de l’ampleur de la corruption qui s’est développée chez Ericsson, mais surtout du cheminement que celle-ci a suivi. En 2013 tout d’abord, un ancien cadre d'Ericsson raconte que sa société a utilisé une caisse noire pour soudoyer des fonctionnaires roumains afin d’obtenir des contrats dans leur pays. L'enquête qui va être ouverte sera élargie à d'autres pays, attirant l'attention du ministère américain de la Justice, qui, deux ans plus tard, lance sa propre enquête.
Ericsson fait alors appel au cabinet d'avocats Simpson Thacher. Ce dernier informe les procureurs américains de l’existence d’un lanceur d'alerte accusant Ericsson d’avoir versé illégalement plus de deux millions de dollars pour décrocher un contrat sur lequel Huawei avait également des vues, à Djibouti, dans la Corne de l'Afrique. Au fur et à mesure que l'enquête progresse, les avocats d'Ericsson fournissent la liste de leurs consultants externes dans dix pays, dont l'Irak. Apparaissent alors les contrats passés entre Ericsson et Al-Awsat.
Continuer de travailler en Irak à tout prix
Lorsqu’en 2014 l’organisation État Islamique s’installe dans le nord de l’Irak, Ericsson est confronté à un problème. Le groupe terroriste contrôle bientôt des zones en Irak et en Syrie où vivent plus de huit millions de personnes. Et il utilise intensivement les technologies des téléphones mobiles, notamment pour diffuser des images de décapitations. Il semble que dans un premier temps, des débats aient eu lieu parmi des responsables d’Ericsson et de ses sous-traitants chargés de développer le projet Peroza d'Asiacell. Certains employés estiment que l'Irak est devenu si dangereux que l'entreprise devrait invoquer une clause dite de "force majeure", qui évite les pénalités en cas de cessation de chantiers en raison d'événements indépendants de la volonté des signataires d’un contrat.
Selon le rapport d’enquête interne au groupe suédois, Tom Nygren, alors vice-président et avocat général d'Ericsson au Moyen-Orient, aurait "fortement recommandé" à ses supérieurs d'invoquer cette clause. Roger Antoun, responsable d'Ericsson pour le projet Peroza d'Asiacell, affirme plus tard avoir transmis cette proposition au bureau exécutif. Mais ce conseil ne sera pas suivi. Roger Antoun deviendra par la suite un personnage-clé de l'enquête interne, les enquêteurs ayant découvert qu'il avait lui-même détourné 308 000 dollars par le biais d'une "caisse noire incontrôlée". Cette découverte est le point de départ d’une enquête de plus grande ampleur sur de potentiels paiements à des terroristes. Roger Antoun s'est refusé à tout commentaire sur cette affaire.
"Faire sauter les bureaux d’Ericsson"
Un mois après la décision d'Ericsson de poursuivre ses activités à Mossoul, Affan, un ingénieur, qui travaillait alors pour le sous-traitant Orbitel Telecommunications dans le cadre du projet Peroza, apporte une lettre à des membres de l'EI. Selon cet ingénieur, cette missive est destinée à demander au nom d’Ericsson et Asiacell la permission au groupe terroriste de continuer à travailler dans la région. Toujours selon son témoignage, les trois sociétés insistent pour que le travail se poursuive, bien que le groupe terroriste ait enlevé temporairement plusieurs de ses collègues.
Affan nous a confié qu'un militant de l'EI l'a ensuite appelé et lui a donné rendez-vous sous un pont. Des hommes, le visage masqué par des foulards, lui ont alors mis une capuche sur la tête et l'ont poussé à l'arrière d'un pick-up avant de le conduire auprès d’un responsable jihadiste. Ce dernier le force à appeler un haut cadre d'Ericsson. Au téléphone, le jihadiste crie, et menace de faire sauter les bureaux d'Ericsson. Selon Affan, "il a exigé des millions de dollars pour chaque mois où nous avions travaillé sans que l'EI en ait été informé".
L'enquête interne d’Ericsson confirme l'appel téléphonique ainsi que la demande d'argent. Affan explique qu’après cet incident, on lui a ensuite ordonné de ne plus sortir de son domicile de Mossoul. Et quelques semaines plus tard, le responsable jihadiste lui annonce qu'il est libre de quitter sa maison. Dans un entretien avec des enquêteurs internes, un responsable d'Ericsson raconte qu'Asiacell "avait pris des dispositions pour obtenir la libération de l'otage et laisser Ericsson poursuivre son travail à Mossoul". Le rapport ne dit pas en revanche en quoi consistaient ces arrangements. Mais lors d'entretiens avec les médias NDR et Daraj, partenaires de l’ICIJ, des employés et des entrepreneurs du secteur des télécommunications en Irak ont expliqué qu'il était de notoriété publique que des entreprises payent des organisations terroristes pour empêcher les attaques contre leurs équipements et permettre aux employés de faire leur travail.
La voie "légale" ou la voie "rapide"
Dans le cadre du projet Peroza, Ericsson et son partenaire Asiacell devaient transporter des antennes de téléphonie cellulaire et des équipements depuis Erbil, dans le nord de l'Irak, jusqu'à Ramadi, dans le centre du pays. Asiacell recommande alors à Ericsson d’avoir recours à une société de transport nommée "Cargo Iraq". Cette dernière propose deux options : la "voie légale" et la "voie rapide". La voie rapide est en fait plus longue – et plus chère – mais elle offre l'avantage d'éviter les postes de contrôle douaniers irakiens, souvent bloqués pendant des jours, voire des semaines.
Problème cependant : certaines parties de ces routes traversaient le territoire de l'EI. Des chauffeurs irakiens et des journalistes locaux nous ont expliqué que cette voie était périlleuse, car les militants jihadistes installaient des points de contrôle, attaquaient et kidnappaient des voyageurs pour leur extorquer de l'argent sur une centaine de kilomètres. Un camionneur d'une quarantaine d'années, père de deux enfants, a déclaré à la NDR avoir vu un homme se faire abattre. À proximité, un camion était en feu. "La route est isolée, terrifiante, a-t-il raconté, et elle n'est pas sûre". Le rapport interne d’Ericsson précise que "les indices suggèrent que Asiacell s'est engagée dans la contrebande et potentiellement dans des paiements illégaux, directement et par l'intermédiaire d'Ericsson". Asiacell s’est refusé à tout commentaire, malgré nos demandes répétées.
Selon l’enquête interne d’Ericsson, le groupe suédois aurait payé entre 3 000 et 4 000 dollars par chargement pour transporter son matériel à travers ces zones tenues par l'EI et d'autres milices, et ce une trentaine de fois. Un des documents que nous avons consultés, montre qu'en mars 2017, Ericsson a même payé 22 000 dollars par camion pour trois chargements en un seul jour. "En évitant les douanes officielles, en transportant à travers des zones contrôlées par des milices, y compris l'EI, il ne peut être exclu que Cargo Iraq se soit livré à des paiements de facilitation (aux agents officiels des douanes), au versement de pots-de-vin et à un potentiel financement illicite du terrorisme pour effectuer des opérations de transport pour Ericsson", précise le rapport de la multinationale. Sollicité, Bahez Abbas, propriétaire de Cargo Iraq, a nié que sa société ait payé des organisations terroristes.
Un don dont on ne retrouve pas la trace
Les documents que nous révélons mettent aussi en évidence de possibles pots-de-vin, du blanchiment d'argent, et des détournements de fonds par des employés d’Ericsson entre 2017 et 2019 dans dix autres pays : Angola, Azerbaïdjan, Bahreïn, Brésil, Chine, Croatie, Libye, Maroc, États-Unis et Afrique du Sud. Des enquêtes ont aussi été ouvertes sur de possibles malversations au Liban, en Espagne, au Portugal et en Égypte. Selon ce rapport, Ericsson a offert à ses clients des œuvres d'art, des vêtements et d'autres avantages comme des iPads, des montres et des stylos Mont-Blanc, sans parler de voyages offerts en Espagne et en Suède pour dix fonctionnaires du ministère irakien de la Défense.
Les enquêteurs ont par ailleurs découvert qu'Elie Moubarak, gestionnaire de comptes d'Ericsson pour l’opérateur de téléphonie Korek Telecom, en Irak, a réclamé un "don" de 50 000 dollars, prétendument destiné aux forces peshmergas du Kurdistan. Une de leurs milices était alors dirigée par Sirwan Barzani, l’actionnaire principal de l’opérateur Korek, et président de son conseil d'administration à l'époque. Officiellement, ce don devait être destiné aux réfugiés et aux enfants déplacés du Kurdistan. Rafiah Ibrahim, une cadre d’Ericsson chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique de l'Est, a alors approuvé ce paiement. Mais si l'argent a bien été versé par le biais d'une association caritative, les enquêteurs d'Ericsson n'ont pas pu en identifier les bénéficiaires finaux. Ni Rafiah Ibrahim, ni Elie Moubarak n'ont répondu à nos demandes de précisions.
Des sanctions inefficaces ?
Après l’annonce par Ericsson de l’existence du rapport que nous révélons, des investisseurs d'Ericsson ont fait appel à un cabinet d’avocat de Los Angeles en vue d'une éventuelle action en justice. L'un des principaux actionnaires d'Ericsson, Cevian Capital, a déclaré à Reuters que les actions conduites par Ericsson étaient "inacceptables". De son côté, le groupe suédois affirme s’être "engagé à conduire ses affaires de manière responsable, en appliquant des normes éthiques en matière de lutte contre la corruption, d'aide humanitaire et de droits de l'Homme".
Plus généralement, les soupçons qui visent aujourd’hui Ericsson en Irak illustrent la guerre commerciale impitoyable à laquelle se livrent les grands opérateurs de téléphonie, un secteur qui représente 1 600 milliards de dollars dans le monde. Face aux énormes profits que peuvent engendrer des licences gouvernementales et des contrats d'équipement, il semble que les lois anti-corruption soient facilement contournées. C’est ce que conclut l’enquête interne du groupe Ericsson, qui attire par ailleurs l'attention sur la faiblesse de la réponse du ministère de la Justice américain face aux délits d'entreprise.
De 2000 à 2016, Ericsson avait déjà admis s'être livrée à des actes de corruption à Djibouti, en Chine, au Vietnam, en Indonésie et au Koweït. L’affaire s’était soldée par une amende d'un milliard de dollars. Une somme certes importante, mais qui a évité au groupe un procès pénal, et qui n’a pas empêché la corruption de continuer. Des voix s’élèvent donc pour regretter que ces accords négociés à huis clos par les procureurs et les avocats protègent les dirigeants de toutes poursuites, et infligent des peines inefficaces, puisqu’elles ne mettent pas fin aux pratiques qu’elles sont censées sanctionner.
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