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Kirkouk : les forces irakiennes reprennent plusieurs infrastructures aux Kurdes

Dans le cadre de leur opération visant à déloger les combattants kurdes, les forces irakiennes affirment s'être emparées d'une base aérienne, d'une centrale électrique et de la zone industrielle. Des milliers d'habitants ont fui la ville.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Capture écran d'une vidéo de Reuters d'un véhicule entrant dans les rues de Kirkourk (Irak), le 16 octobre 2017. (REUTERS TV)

Les forces irakiennes ont progressé dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 octobre dans la province de Kirkouk, affirmant avoir repris des routes et des infrastructures aux peshmergas kurdes. Dimanche, Bagdad avait demandé aux dirigeants kurdes de retirer leurs peshmergas de Kirkouk avant la nuit et d'annuler le référendum d'indépendance comme conditions à des négociations.

Sous tension depuis la tenue le 25 septembre d'un référendum d'indépendance au Kurdistan irakien, Bagdad et la région autonome ne sont pas parvenus à s'entendre sur une désescalade au cours des derniers jours s'agissant des territoires qu'ils se disputent, parmi lesquels la riche province de Kirkouk.

Dans un communiqué publié lundi, le Commandement conjoint des opérations (JOC), qui regroupe l'ensemble des forces irakiennes engagées dans les opérations, a fait état de la progression dans l'"opération restauration de la sécurité à Kirkouk" que se disputent le gouvernement central irakien et la région autonome du Kurdistan. 

Contrôle d'une zone industrielle

Les forces irakiennes ont pris le "contrôle du pont Khaled, de la route al-Ryad-Maktab Khaled, du pont Meriem Beik et de la route Rachad-Meriem Beik". Elles contrôlent également la zone industrielle qui se trouve au sud-ouest de la ville de Kirkouk.

A cela s'ajoutent, selon le JOC, "une infrastructure gazière de la Northern Gas Company, un poste de police, une centrale électrique de Kirkouk et la raffinerie qui la jouxte". D'après le JOC, les forces irakiennes "poursuivent leur progression". Ces positions se trouvent sur la route menant à une caserne et des champs pétroliers tenus par les Kurdes, que Bagdad entend reprendre.

"Nous avons peur des affrontements"

Conséquence : des milliers d'habitants quittaient les quartiers kurdes de Kirkouk pour se diriger vers Erbil et Souleimaniyeh, les deux principales villes du Kurdistan, région autonome en conflit ouvert avec le pouvoir central irakien. "Nous avons décidé de partir (...) parce que nous avons peur des affrontements", explique Chounem Qader, institutrice de 51 ans. 

La coalition internationale emmenée par les Etats-Unis demande au pouvoir central irakien et aux autorités kurdes d'"éviter une escalade". "Nous continuons de pousser au dialogue entre autorités irakiennes et kurdes. Toutes les parties doivent rester concentrées sur la lutte contre notre ennemi commun, l'EI, en Irak", a déclaré dans un communiqué cette coalition.

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