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Lancement de l'opération pour reprendre Mossoul, principal bastion de l'Etat isIamique en Irak

Le Premier ministre irakien a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi le début de l'offensive sur Mossoul pour reprendre la grande ville du nord de l'Irak aux jihadistes de l'Etat islamique, qui en ont fait leur fief en juin 2014.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats canadiens, membres de la coalition internationale, patrouillent près de Mossoul (Irak), le 17 août 2016.  (GUILLAME BRIQUET / CITIZENSIDE / AFP)

L'opération pour reprendre au groupe jihadiste Etat islamique (EI) la ville de Mossoul a été lancée dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 octobre. L'ONU a exprimé son inquiétude pour la sécurité des 1,5 million d'habitants du principal bastion de l'EI en Irak"Le temps de la victoire est venu et les opérations pour libérer Mossoul ont commencé", a déclaré le Premier ministre irakien, Haider Al-Abadi, dans une allocution à la télévision officielle irakienne.

S'adressant aux habitants de la région de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, dans le nord, le Premier ministre a lancé : "Je déclare aujourd'hui le début de ces opérations victorieuses pour vous libérer de la violence et du terrorisme de Daech", acronyme arabe de l'EI.

"Un moment décisif", selon les Etats-Unis

Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a estimé que l'opération était "un moment décisif dans notre campagne pour infliger à l'Etat islamique une défaite durable""Nous sommes confiants sur le fait que nos partenaires irakiens vaincront notre ennemi commun et libéreront Mossoul et le reste de l'Irak de la haine et de la brutalité de l'Etat islamique", a-t-il dit.

Le chef du gouvernement irakien n'a pas donné de précisions sur les opérations militaires. Elles devraient dans un premier temps se borner à encercler la ville, avant le début de violents combats de rue. Lourdement armés, les jihadistes, approximativement au nombre de 5 000, ont eu des années pour se préparer à cet assaut.

Le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les affaires humanitaires et l'aide d'urgence s'est dit "extrêmement préoccupé pour la sécurité de quelque 1,5 million de personnes vivant à Mossoul qui pourraient être touchées par les opérations militaires". Selon lui, "les familles sont exposées à un risque extrême d'être prises entre deux feux ou prises pour cibles par des snipers".

Peshmergas et milices en appui

Les forces du gouvernement irakien, assistées par diverses autres forces, ont resserré depuis des mois leur dispositif autour de Mossoul. Elles ont récemment repris des positions clés près de Qayyarah, une ville située à environ 60 kilomètres au sud de Mossoul, y préparant l'offensive finale. Le Premier ministre a précisé que seules l'armée et la police irakiennes entreraient dans Mossoul, alors que de nombreuses autres forces sont déployées en vue de l'offensive, dont des combattants peshmergas kurdes et des milices sunnites et chiites.

Mossoul, ville à majorité sunnite, avait été prise avec une relative facilité en juin 2014 par les jihadistes sunnites de l'Etat islamique, en partie à cause de la profonde défiance de la population locale envers les forces de sécurité irakiennes, dominées par les chiites. 

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