Une vidéo non authentifiée annonce l'exécution d'un otage japonais aux mains de l'EI, Tokyo condamne
Des images présentant le premier otage Kenji Goto portant une photo de Haruna Yukawa, le deuxième otage, apparemment tué ont été postées sur internet. Cette vidéo n'a pas encore été authentifiée.
Haruna Yukawa a vraisemblablement été exécuté. Le gouvernement japonais vérifie une vidéo annonçant l'exécution d'un des deux Japonais otages du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, samedi 24 janvier.
Mais sans attendre d'avoir authentifié la vidéo, tôt dimanche 24 janvier, le Premier ministre Shinzo Abe a condamné cet "acte de violence atroce et inacceptable", ajoutant : "nous exigeons avec fermeté la libération immédiate" de l'autre otage.
L'autre otage, c'est Kenji Goto. Le document diffusé un moment sur YouTube puis effacé montre simplement une image de ce dernier portant un t-shirt orange. Cette image est accompagnée d'un enregistrement audio, apparemment du journaliste japonais qui s'exprime en anglais. Dans cet enregistrement, Goto dit que l'autre otage, Haruna Yukawa, a été exécuté. Il demande au gouvernement japonais d'agir pour éviter qu'il soit tué à son tour.
Changement de revendication
Il dit que ses ravisseurs le relâcheront en échange de la libération d'une militante irakienne de l'EI, Sadjida Richouaï, emprisonnée en Jordanie. Et ajoute que l'EI a abandonné sa précédente demande d'une rançon de 200 millions de dollars, pour laquelle il avait fixé un ultimatum qui est arrivé à expiration vendredi.
L'authenticité du nouveau document combinant photo et message sonore n'est pas établie. Selon un expert de la chaîne publique NHK et d'autres spécialistes, il présenterait diverses étrangetés (mise en scène inhabituelle, absence de "logo" du groupe Etat islamique, pas de références religieuses). Cette vidéo est en outre contestée sur les réseaux sociaux par des internautes soutenant l'EI.
Le président américain, Barack Obama, et le Premier ministre britannique, David Cameron, ont eux aussi condamné l'exécution de l'otage.
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