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"On va enfin éliminer ces terroristes" : près de Baghouz, aux côtés des libérateurs du dernier réduit de l'Etat islamique

Dans l'Est de la Syrie, franceinfo suit les dernières heures du "califat" près de Baghouz, que les forces démocratiques syriennes s'apprêtent à faire tomber. 

Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des combattants des Forces démocratiques syriennes, à proximité de Baghouz, le 25 février 2019. (DELIL SOULEIMAN / AFP)

À la base arrière des Forces démocratiques syriennes (FDS), à environ 80 km de Baghouz, la victoire sur les derniers jihadistes retranchés dans un périmètre de plus en plus réduit ne fait ne fait aucun doute. "Je suis très content que ce soit la fin pour les derniers combattants de Daech, s'autorise à dire Bassil Darwish, 23 ans. On va enfin éliminer ces terroristes", ajoute le jeune homme qui a déjà passé quatre ans à combattre les jihadistes.

En Syrie, près de Baghouz, l'attente de la victoire finale sur le "califat" - un reportage de Matthieu Mondoloni et Eric Audra

En rejoignant les FDS, Bassil a embrassé leur serment : libérer l’immense territoire qui s’étendait de Kobané à Baghouz. Bassil est sur le point de tenir sa promesse, non sans avoir vu mourir un grand nombre de ses camarades. Des combattants dont les visages s’affichent par centaines, parfois graves, parfois souriants, sur les murs à moitié détruits de cette base arrière. "Ça me rend triste de les voir. Ce sont nos héros et nos martyrs. Je suis à la fois triste et fier car c’était mes camarades, mes frères. Et c’est grâce à eux que toutes ces régions sont libres aujourd’hui", confie le jeune homme.

Bassil Darwish, combattant du FDS en Syrie, en février 2019. (ERIC AUDRA / RADIO FRANCE)

"Soit ils se rendent, soit ils meurent"

À proximité, une inscription en arabe s’étale sur un bâtiment : "Le pays dans lequel on vit mérite qu’on le protège." Ici tout est déjà prêt pour célébrer la victoire sur l’Etat islamique. Assis autour d’un feu, plusieurs combattants parlent d’un nouveau groupe de civils évacués la veille. Au total, 5 000 personnes en moins d’une semaine. "Une fois qu’on aura fait sortir tous les civils, on proclamera la libération de Baghouz. Les jihadistes qui restent devront alors décider : soit ils se rendent, soit ils meurent", précise Mustafa, officier kurde. Une victoire totale ? L’officier tempère. "Ce ne sera pas la fin de l’Etat islamique. On s’attend à une période compliquée parce que Daech, ce n’est pas seulement une organisation militaire. Daech, c’est une idéologie radicale qui peut se réorganiser très vite et qui peut à nouveau nous menacer", assure-t-il.

La nuit tombe sur le camp. Les combattants des FDS prennent leur tour de garde, arme à la main. Si la victoire espérée est presque là, la guerre n’est pas terminée.  

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