Attaques de pétroliers dans le Golfe : les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite appellent à sécuriser les approvisionnements en énergie
Jeudi, le pétrolier japonais "Kokuka Courageous" a essuyé des tirs en mer d'Oman, près du stratégique détroit d'Ormuz. Un autre pétrolier, norvégien, a lui aussi été attaqué.
Un signal d'alarme lancé à la communauté internationale. Les Emirats arabes unis ont appelé les puissances internationales à contribuer à la sécurisation du commerce maritime et des approvisionnements en énergie en provenance du Golfe, samedi 15 juin, deux jours après les attaques contre deux pétroliers en mer d'Oman.
"La communauté internationale doit coopérer pour sécuriser la navigation internationale et l'accès à l'énergie", a affirmé le ministre des Affaires étrangères émirati, cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane, lors d'un sommet en Bulgarie. Cité par l'agence officielle WAM, le ministre émirati a également appelé à la "désescalade" dans la région.
La région est complexe et a beaucoup de ressources, que ce soit du gaz ou du pétrole, qui sont nécessaires pour le [reste du] monde. Nous voulons que le flux de ces ressources reste sûr afin d'assurer la stabilité de l'économie mondiale.
le ministre des Affaires étrangères émiratilors d'un sommet en Bulgarie
Le ministre de l'Energie saoudien, Khaled al-Faleh, a lui aussi demandé samedi une réponse "décisive" aux menaces sur les approvisionnements mondiaux en énergie après ces attaques. "Il doit y avoir une réponse prompte et décisive aux menaces sur les approvisionnements en énergie (...) créées par les récents actes terroristes" dans la région du Golfe, a déclaré le ministre lors d'un sommet au Japon, selon son compte Twitter.
Jeudi, le pétrolier Kokuka Courageous, un méthanier japonais, a essuyé des tirs en mer d'Oman près du stratégique détroit d'Ormuz. Un autre pétrolier, le Front Altair, propriété d'un armateur chypriote d'origine norvégienne, a lui aussi été attaqué.
L'origine des attaques encore indéterminée
Ces deux attaques ont rapidement été attribuées par les Etats-Unis à l'Iran, qui a démenti. Elles surviennent un mois après le sabotage de quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Emirats arabes unis. Washington avait alors déjà montré du doigt Téhéran, qui avait également démenti.
Samedi, le ministre émirati a déclaré que les technologies utilisées pour les attaques du mois de mai ne pouvaient pas appartenir à des acteurs ou groupes "illégaux non étatiques". Ce dernier a toutefois ajouté qu'il était impossible, à ce stade, d'accuser un acteur étatique en particulier.
L'Iran a à plusieurs reprises menacé de fermer ce détroit stratégique, par où transite le tiers du pétrole transporté par voie maritime dans le monde, en cas de confrontation avec les Etats-Unis. Les Iraniens "ne vont pas fermer [le détroit]. Il ne va pas être fermé pendant longtemps et ils le savent. Cela leur a été dit dans les termes les plus forts", a assuré vendredi le président américain, Donald Trump.
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