Un proche de Moubarak chargé de former un gouvernement
La presse officielle égyptienne rapporte que Kamal El-Ganzouri, ancien Premier ministre du président déchu Hosni Moubarak, a accepté de former un nouveau gouvernement, sur demande de l'armée.
Des excuses, un nouveau gouvernement, mais pas de départ immédiat. Au sixième jour de heurts entre manifestants et police en Egypte, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a une nouvelle fois écarté l'hypothèse d'un départ immédiat du pouvoir, tout en chargeant un ancien proche d'Hosni Moubarak de former un nouveau gouvernement de "salut national", jeudi 24 novembre.
Plus tôt dans la journée, l'armée a aussi exprimé ses regrets pour les morts dans les affrontements. Le bilan s'élève à 32 morts et 2 000 blessés, selon le ministère de la Santé.
Ex-Premier ministre du président déchu
Selon plusieurs médias égyptiens, l'armée a décidé de charger Kamal El-Ganzouri, un ancien Premier ministre du président déchu Hosni Moubarak, de former un nouveau gouvernement.
Alors que d'autres médias avancent que plusieurs candidats ont été reçus et que les consultations se poursuivent, la presse officielle indique que Kamal El-Ganzouri a accepté sa mission.
La possible nomination de cet économiste de 78 ans n'a pas convaincu les milliers de manifestants à Tahrir. Toujours mécontents, ils ont appelé, jeudi soir, à une manifestation massive vendredi pour que les militaires rendent le pouvoir aux civils.
Les législatives menacées de report
Malgré les annonces du maréchal Tantaoui, avec notamment la promesse d'organiser une présidentielle mi-2012 pour un retour au pouvoir civil, les violences ont continué jeudi. Les manifestants ont de nouveau occupé la place Tahrir, épicentre de la contestation.
Mercredi en fin de soirée, la chaîne Al-Jazira a indiqué que le ministre de l'Intérieur avait proposé aux militaires de reporter la première phase des élections législatives, prévue lundi 28 novembre.
La violence condamnée
Dans une prise de position d'une fermeté inédite, le grand imam de l'université d'Al-Azhar, plus haute institution de l'islam sunnite, qui siège au Caire, avait appelé la police à ne pas tirer sur les manifestants.
La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a réclamé, mercredi, l'ouverture d'une enquête "rapide, impartiale et indépendante" sur les violences, tandis que les militants égyptiens accusent les policiers de viser les manifestants au visage.
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