International, nouvelle Constitution, élections : le nouvel homme fort syrien fixe ses priorités

Liberté d’expression et de manifestation, droits des femmes et des minorités, organisation prochaine d’élections... Le nouveau chef de la Syrie, Ahmad al-Chareh a accordé une interview, dimanche 29 décembre 2024, à la chaine al-Arabiya. Le nouvel homme fort syrien a placé les problèmes économiques en tête des priorités du gouvernement intérimaire et a estimé que les Syriens ressentiraient les résultats du changement dans un délai d’un an.

"Ce qui m'importe, c'est que le peuple syrien me croit. Nous avons promis au peuple de le libérer de ce régime criminel et nous l'avons fait. Quant aux détails concernant les droits et les libertés, ils doivent être inscrits dans la Constitution et non être l'avis personnel de quelqu'un", a déclaré Ahmed al-Chareh qui annonce qu'une nouvelle Constitution verra le jour d'ici à trois ans, et que de nouvelles élections se tiendront d'ici à quatre ans.

Des messages à destination des dirigeants étrangers

Il a également adressé plusieurs messages à l’étranger. Le premier visait à rassurer les pays voisins, y compris Israël, en affirmant que le pays ne serait pas ciblé ni impliqué dans un conflit avec la Syrie. Le second était une invitation adressée aux pays directement impliqués dans la crise syrienne : la Russie et l’Iran. Le commandant en chef de l’administration des opérations militaires syriennes leur demande de respecter la volonté des Syriens et de ne pas interférer dans leurs affaires internes.

"Je pense que l'intervention en Syrie d'Israël et les frappes aériennes étaient justifiées par la présence iranienne en Syrie. Mais aujourd'hui, c'est du passé, car nous avons réussi à chasser l'Iran et le Hezbollah de Syrie", a poursuivi Ahmad al-Chareh. 

Enfin, Al-Chareh a exhorté le prochain président des États-Unis, Donald Trump, à ne pas suivre la politique de l’administration précédente. Il a appelé à soutenir les Syriens dans la reconstruction de leur pays, notamment en levant les sanctions économiques imposées à la Syrie.