Syrie : une "odeur de chair brûlée" sur les lieux du massacre d'Al-Koubeir
Les observateurs de l'ONU ont aussi vu des traces de sang. Les circonstances entourant cette attaque sont toujours peu claires.
"Dans certaines maisons, du sang était visible sur les murs et le sol. Il y avait encore le feu à l'extérieur de certains bâtiments et dans l'air flottait une forte odeur de chair brûlée". C'est ce qu'affirme le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky, dans un communiqué vendredi 8 juin, après une visite des observateurs de l'ONU à Al-Koubeir, village victime d'un massacre.
Par ailleurs, les observateurs ont vu des traces de véhicules blindés et des maisons fortement endommagées par des tirs de roquettes, de grenades et d'autres armes. "Les circonstances entourant cette attaque sont toujours peu claires. L'identité et le nombre de personnes tuées ne sont toujours pas confirmées. Les observateurs continuent à travailler pour vérifier certains faits", a souligné le porte-parole.
L'opposition syrienne attribue le massacre à des milices
Mercredi, 55 personnes dont des femmes et des enfants ont été tuées à Al-Koubeir, un hameau de la province de Hama (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Avec l'opposition syrienne, il impute ce massacre aux "chabbihas", les milices pro-régime. Les autorités de Damas démentent l'existence du massacre.
A Deraa, 17 personnes tuées, dont des femmes et des enfants
Par ailleurs, au moins 17 personnes, dont neuf femmes et trois enfants (entre 12 et 13 ans), ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi par des tirs de l'armée à Deraa (sud), selon l'OSDH. Les tirs, qui ont également fait des dizaines de blessés dont certains graves, ont frappé un quartier résidentiel de la ville, berceau de la contestation du régime du président Bachar al-Assad, selon l'ONG.
Paris, Washington et Londres prévoient une nouvelle résolution
Face à l'escalade, Washington, Paris et Londres préparent un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU incluant une menace de sanctions contre le régime, selon des diplomates. Mais cette résolution risque fortement d'être bloquée comme dans le passé par Pékin et Moscou, alliés du régime de Damas.
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