Le chef de l'Eglise anglicane, Justin Welby, annonce sa démission, après un rapport accablant sur la pédocriminalité dans l'institution religieuse
"J'espère que cette décision montre clairement à quel point l'Eglise d'Angleterre comprend la nécessité d'un changement." Le chef spirituel des anglicans, Justin Welby, a annoncé, mardi 12 novembre, sa démission, après la publication d'un rapport accablant sur le traitement par l'Eglise d'Angleterre d'agressions physiques et sexuelles commises sur plus d'une centaine d'enfants et de jeunes hommes.
Ces agressions ont été commises par un avocat dans le cadre de ses activités avec l'Eglise d'Angleterre entre les années 1970 et le milieu des années 2010. John Smyth, un avocat qui présidait une association caritative gérant des camps de vacances avec l'institution, est accusé d'avoir agressé 130 garçons et jeunes hommes au Royaume-Uni puis en Afrique, notamment au Zimbabwe et en Afrique du Sud, où il s'était installé. John Smyth, mort en 2018, "est sans doute l'agresseur en série le plus prolifique associé à l'Eglise d'Angleterre", affirme ce rapport, qui détaille les souffrances physiques, sexuelles et psychologiques "brutales et horribles" infligées à ses victimes.
Statement from the Archbishop of Canterbury.https://t.co/aNnuLBMapo pic.twitter.com/pIIR1911QU
— Archbishop of Canterbury (@JustinWelby) November 12, 2024
Si le sommet de l'Eglise a été officiellement informé de ces faits en 2013, des responsables du culte en avaient eu connaissance dès le début des années 1980 mais les ont tus dans le cadre d'une "campagne de dissimulation", a conclu une enquête commanditée par l'Eglise, dans le rapport publié jeudi dernier.
Ce départ doit aussi montrer "notre engagement profond à créer une Eglise plus sûre", écrit Justin Welby dans un communiqué. Plusieurs responsables religieux anglicans avaient appelé depuis quelques jours Justin Welby, archevêque de Canterbury, à démissionner dans la foulée de ce rapport.
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