Le gouvernement britannique avertit contre le risque d'ingérence russe dans les élections du 4 juillet

La télévision publique australienne ABC a identifié cinq pages Facebook coordonnées, rassemblant 190 000 abonnés au total, critiques envers plusieurs partis politiques britanniques, dont les travaillistes et les conservateurs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, s'exprime devant les députés, à Westminster, à Londres, le 24 avril 2024. (UK PARLIAMENT / AFP)

"Il s'agit d'un exemple classique du jeu russe." Le vice-Premier ministre britannique Oliver Dowden a mis en garde, dimanche 30 juin, contre le risque d'ingérence russe dans la campagne pour les élections générales du 4 juillet. Evoquant une opération de "faible niveau", il s'est exprimé sur la chaîne Sky News, après qu'un média australien a mis en évidence des activités coordonnées sur Facebook.

"Il y a une menace dans toutes les élections, et en effet nous le voyons dans cette élection, de la part d'acteurs hostiles cherchant à influencer l'issue" du scrutin, a déclaré Oliver Dowden, citant la Russie en guise d'exemple. 

Des opérations parfois favorables au parti anti-immigration de Nigel Farage

La télévision publique australienne ABC a identifié cinq pages Facebook coordonnées, rassemblant 190 000 abonnés au total, critiques envers plusieurs partis politiques britanniques, dont les travaillistes et les conservateurs, mais soutenant parfois le parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage. Des experts interrogés par ABC y ont vu la marque d'une opération d'influence russe.

"Je ne suggère aucunement qu'il y ait une sorte de collusion directe" entre la Russie et le chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage, a déclaré Oliver Dowden, soulignant que son propos est "d'avertir" de "la menace d'ingérence d'Etat russe dans nos élections".

Interrogé sur Sky News au sujet des craintes d'ingérence, le dirigeant de Reform UK a quant à lui balayé d'un revers de main ce qu'il a appelé le "canular russe". Il a en outre répété que l'affaire des propos racistes envers le Premier ministre britannique Rishi Sunak par un militant de sa campagne était un "traquenard". "C'était un numéro du début à la fin", "une tentative délibérée de faire dérailler notre campagne", a-t-il soutenu.

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