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Crise de l'énergie : le gazoduc Nord Stream "complètement" à l'arrêt jusqu'à la réparation d'une turbine, annonce Gazprom

Le fabricant allemand Siemens a déclaré qu'une fuite d'huile ne justifiait pas, d'un point de vue technique, l'arrêt du gazoduc

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des installations de réception et de distribution de gaz à Lubmin (Allemagne), le 30 août 2022.  (ODD ANDERSEN / AFP)

Une pression supplémentaire pour les Européens. Le géant russe Gazprom a annoncé que le gazoduc Nord Stream, qui devait reprendre du service samedi 3 septembre après trois jours de maintenance, sera finalement "complètement" arrêté jusqu'à la réparation d'une turbine. 

Dans un communiqué vendredi soir, Gazprom a précisé avoir découvert des "fuites d'huile" dans la turbine, lors de ces trois jours d'opération de maintenance dans une station de compression en Russie. Le groupe russe fait état de cette fuite d'huile sur des "câbles reliés à des compteurs de vitesse d'un rotor". Ces ennuis techniques empêchent d'assurer "une exploitation sécurisée du moteur de la turbine à gaz", soutient Gazprom, s'appuyant sur un avertissement de l'Agence civile russe de surveillance des industries. Le groupe n'a pas précisé combien de temps pouvait durer la réparation de cette turbine. 

Gazprom a assuré avoir découvert cette "fuite d'huile" lors d'un contrôle technique effectué avec des représentants du groupe Siemens, qui a fabriqué la turbine. Le fabricant allemand a déclaré qu'une fuite d'huile ne justifiait pas, d'un point de vue technique, l'arrêt du gazoduc Nord Stream 1. Par le passé, l'apparition "de ce type de fuite n'a pas entraîné l'arrêt des opérations", a-t-il ajouté. 

Vers un arrêt total des livraisons russes ? 

Ce rebondissement accentue encore l'inquiétude des Européens, qui se démènent pour éviter une crise énergétique cet hiver et accusent Moscou d'user du gaz comme d'une arme, afin de se venger des sanctions occidentales après l'offensive russe en Ukraine. Nord Stream relie la Russie au nord de l'Allemagne. 

Plus tôt dans la journée, le Kremlin avait affirmé qu'une seule turbine fonctionnait sur place et que l'activité de Nord Stream était "menacée" par une pénurie de pièces de rechange du fait des sanctions visant Moscou. Moscou affirme notamment que ces sanctions empêchent la restitution d'une turbine Siemens, envoyée au Canada pour être réparée. L'Allemagne, où se trouve la turbine, assure que c'est la Russie qui bloque le retour de cette pièce-clé.

Il semble désormais que les craintes d'un arrêt total des livraisons russes à l'approche de l'hiver se confirment. Pour compenser les quantités manquantes, les Européens s'efforcent de trouver d'autres fournisseurs et de réduire leur consommation, sur fond d'explosion des prix du gaz sur les marchés. 

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