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Rébellion de Wagner : "Je suis sûr que Poutine veut se venger et doit montrer qu'il est fort", s'inquiète un opposant russe

Après la tentative de rébellion du groupe Wagner samedi, les Russes exilés en France craignent que le Kremlin déstabilisé augmente la répression contre les opposants en Russie.
Article rédigé par franceinfo - Willy Moreau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un homme brandit le drapeau national russe alors que les membres du groupe Wagner retournent à leur base de Rostov, le 24 juin 2023. (STRINGER / AFP)

Un calme tout relatif est revenu lundi matin, le 16 juin en Russie après le coup de force du groupe Wagner. Evguéni Prigojine a mis fin à la rébellion, en échange d'une immunité pour lui et ses hommes après une médiation du président biélorusse.  En France, les exilés russes, opposés au régime de Vladimir Poutine, ont suivi la situation de près.

>> Rébellion en Russie : "Samedi n'a pas existé", affirme un habitant de Moscou, après la tentative avortée d'Evguéni Prigojine

Ivan n'a pas dormi dans la nuit de vendredi à samedi, scotché à son téléphone à suivre la progression des mercenaires de Wagner en Russie. "Tout le monde pensait que si Wagner arrivait jusqu'à Moscou, ce serait peut-être la fin du régime Poutine", confie cet exilé russe en France en octobre 2022. Et de glisser : "Ce qui provoquait vraiment des espérances..."

Pouvoir de Poutine fragilisé

Ivan partage le même avis qu'Anastasia, autre opposante au pouvoir russe qui vit désormais à Perpignan. Selon elle, cette rébellion aura des conséquences politiques. 

"Ce qu'il s'est passé montre à quel point Poutine est faible et à quel point, c'est facile de changer de régime"

Anastasia

à franceinfo

Evguéni Prigojine, le chef des mercenaires Wagner très critiqué par ces opposants, a, au moins, fait bouger les lignes. C'est la bonne nouvelle, selon eux. Mais Ivan, l'ancien journaliste, craint le retour de bâton notamment pour ses amis restés en Russie : "Je suis sûr que Poutine veut se venger et doit montrer qu'il est fort. La situation va s'aggraver pour les militants et les activistes. Ils vont subir l'agression et la répression de l'État."

Pour Ivan, la crise n'est pas finie, reste à savoir la forme qu'elle prendra. Il restera scotché à son téléphone ces prochains jours.

Le reportage de Willy Moreau

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