Rébellion de Wagner : "Prigojine ne peut pas se permettre un bain de sang", estime un expert en géopolitique
Alors que des troupes de Wagner progressent vers Moscou, samedi 24 juin, Evguéni Prigojine, le chef de la milice russe "ne peut pas se permettre un bain de sang, parce qu'il se présente en tant que patriote", affirme sur franceinfo Peer de Jong, vice-président de l'institut Themiis, spécialiste de géopolitique et ancien colonel des troupes marines.
Selon lui, l'objectif du patron du groupe paramilitaire "c'est que ça se passe bien, que les portes s'ouvrent et qu'il rentre directement là où il doit rentrer". "Il ne peut pas déclencher une guerre civile", estime Peer de Jong.
Arrêter Prigojine ou intervenir militairement
Pour l'ancien colonel, le pouvoir russe a deux solutions s'il veut mettre fin à la rébellion du groupe Wagner : arrêter le chef pour arrêter les hommes ou une opération militaire. Vladimir Poutine semble avoir choisi la deuxième option puisque "des hélicoptères russes ont déjà tiré sur le convoi à quelques centaines de kilomètres au sud de Moscou", précise Peer de Jong.
"Poutine n'a pas du tout l'intention de se laisser dominer par Prigojine"
Peer de jongà franceinfo
"Est-ce que les opinions publiques vont accepter qu'il monte jusqu'à Moscou ? Quelles sont les unités militaires russes qui sont intéressées pour se rattacher à cette opération de déstabilisation ?", s'interroge Peer de Jong. Sans l'opinion publique et sans "collusion" avec une partie de l'armée, le projet d'Evguéni Prigojine est voué à l'échec, selon l'ancien militaire.
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