"C'est un miracle" : un homme sorti vivant des décombres à Kahramanmaras en Turquie quatre jours après le séisme
Un miracle, et le mot n'est pas galvaudé. Après le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie, lundi 6 février, et fait plus de 20 000 morts, il ne reste plus beaucoup d'espoir de retrouver des survivants sous les décombres. Pourtant à Kahramanmaras, au plus près de l’épicentre du séisme, un homme a été sorti vivant des décombres dans l'après-midi du vendredi 10 février.
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Depuis le début de la journée de vendredi, les sauveteurs extraient des dizaines de corps des décombres de cet immeuble de six étages. Des corps sans vie placés dans des housses mortuaires noires. L'atmosphère est lourde. Il y a de la fatigue, de la tristesse, des pleurs. Et puis, dans l'après-midi, un rescapé a été sorti des gravats : un homme, la cinquantaine, repéré 20 minutes avant.
Les engins de chantier ce sont alors tus, les sauveteurs l'ont immédiatement placé sous oxygène et il a été pris en charge dans une ambulance. "Après 114 heures d'attente, on ne s'attendait pas à retrouver quelqu'un de vivant, raconte Omar, un habitant de la ville qui a assisté à la scène. Mais quand il est sorti, on a repris espoir et les gens ont commencé à crier Allah akbar, à crier de joie. C'est un miracle !"
Près de 114 heures sous les gravats alors qu'à partir de 72 heures, il est déjà très rare de retrouver des survivants. Il fait très froid, jusqu'à -5° C certaines nuits et c'est une évidence de le dire comme ça mais au fur et à mesure que le temps passe, il est de plus en plus improbable que ce type de miracle se reproduise.
Une ville en grande partie détruite
Kahramanmaras est proche de l'épicentre du deuxième séisme. La ville est construite sur une colline. Le haut de la ville est plutôt épargné mais en bas, c'est une catastrophe. Les quartiers populaires, avec leurs bâtiments de huit étages, tous construits sur le même modèle, sont à terre. Le chantier de fouilles s'étend sur environ un kilomètre carré. Les équipes de sauveteurs continuent leur course contre la montre avec des chances toujours plus faibles de retrouver des survivants. C'est un ballet d'ambulances et de camionnettes qui évacuent des dizaines de cadavres vers les morgues de la région.
L'aide internationale est arrivée il y a peu de temps et nous avons pu voir une équipe israélienne travailler. Ce n'est évidemment pas de trop vu l'ampleur du chantier. Tout autour, des centaines de proches de victimes sont installés sous des tentes autour de feux de camp. Cet homme de 50 ans, sorti des décombres vivant, leur redonne évidemment un peu d'espoir.
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