Commerce international, inégalités, climat... Quel sera le programme des discussions du G7 ?
La France, qui assure la présidence du Groupe des sept cette année, affirme avoir organisé cette édition "autour d'un objectif central (...) : lutter contre les inégalités".
Ils représentent près de 40% du PIB mondial. Les dirigeants de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni se retrouvent, du samedi 24 au lundi 26 août, à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), pour le 45e sommet du G7. La France, qui assure la présidence du Groupe des sept cette année, affirme avoir organisé cette édition "autour d'un objectif central (...) : lutter contre les inégalités". Voici les thèmes inscrits à l'ordre du jour du sommet (qui sera aussi le théâtre de nombreuses rencontres bilatérales, au contenu plus confidentiel).
L'économie et la sécurité internationale
Après un dîner samedi soir, les chefs d'Etat et de gouvernement du G7 ont rendez-vous, dimanche matin, pour une session de travail baptisée "Économie internationale-Commerce et poursuite des discussions sur l’agenda de sécurité internationale". Sur fond de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, la situation de l'économie mondiale, menacée par la récession, sera au cœur des premiers débats.
Il sera également question du dossier du nucléaire iranien. Emmanuel Macron, qui a rencontré, vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, espère arracher quelques concessions à Donald Trump sur ce dossier explosif. Le chef de l'Etat français pourrait, en retour, s'entendre parler de son combat pour la taxation des Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon). Le Brexit devrait aussi être évoqué, tout comme la situation en Syrie et celle à Hong Kong.
La lutte contre les inégalités
A la mi-journée, dimanche, les leaders du G7, rejoints par les dirigeants de l'ONU, de la Banque mondiale, du FMI, de l'OCDE, de l'OMC et de l'OIT, partageront un déjeuner de travail consacré à la lutte contre les inégalités. Outre les inégalités économiques et sociales au sein des pays et les inégalités "à l'échelle de la planète", les échanges porteront sur le combat contre les inégalités entre les femmes et les hommes. A cette occasion, le G7 "apportera un soutien tant politique que financier" au Fonds international pour les victimes de violences sexuelles liées aux conflits.
L'Afrique
Le temps fort de dimanche après-midi sera la session consacrée à un "partenariat du G7 avec l’Afrique". Selon la présidence française, il s'agira "de dégager des solutions nouvelles pour deux enjeux clés pour la stabilité politique et économique du continent africain : la situation au Sahel, région qui concentre l’ensemble des défis auxquels l’Afrique est confrontée, et la promotion, à l’échelle de l’ensemble du continent, de l’entrepreneuriat féminin". Cette fois, le cercle sera élargi à l'Afrique du Sud, au Burkina Faso, à l'Egypte, au Rwanda et au Sénégal, ainsi qu'à l'ONU, la Banque mondiale, le FMI, l'Union africaine et la Banque africaine de développement.
Le climat
La matinée de lundi aura pour thème "Climat, biodiversité, océans". L'agenda risque d'être bousculé par les incendies en Amazonie, "une situation d'urgence" qui doit être discutée au sommet, selon la chancelière allemande, Angela Merkel. Dès jeudi, Emmanuel Macron a donné "rendez-vous" au G7 "pour parler de cette urgence". Il pourrait également être question des derniers travaux du Giec et de la prochaine COP25.
Non contraignante, une "Charte pour la biodiversité" sera soumise pour signature aux leaders du G7 pour "matérialiser un engagement à agir pour stopper l'érosion de la biodiversité". Là encore, il faudra rajouter des chaises, pour accueillir l'Afrique du Sud, le Burkina Faso, l'Egypte, le Rwanda, le Sénégal, l'Australie, le Chili, l'Inde, l'ONU, la Banque mondiale, l'OCDE, l'Union africaine, la Banque africaine de développement et trois représentants du laboratoire d'idées One Planet Lab.
Le numérique
Le dernier grand rendez-vous du sommet sera un déjeuner de travail sur le thème de la "Transformation numérique", où les pays du G7 casseront la croûte avec l'Afrique du Sud, l'Australie, le Chili, l'Inde et l'OCDE. Dans ce cadre, désireuse de "lutter contre les contenus haineux, le cyberharcèlement et le terrorisme en ligne", la présidence française du G7 "appelle à l’adoption commune par les gouvernements, le secteur privé et la société civile, d’une Charte pour un internet ouvert, libre et sûr". Les sujets de l'intelligence artificielle et de la défense des libertés démocratiques s'inviteront également dans les discussions.
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