Chute de Bachar al-Assad : Benyamin Nétanyahou affirme que le Golan annexé appartient à Israël "pour l'éternité"

L'avancée des troupes israéliennes dans cette zone constitue "une violation" de l'accord de désengagement de 1974 entre Israël et la Syrie, a déclaré lundi le porte-parole de l'ONU.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s'exprime lors d'une conférence de presse, à Jérusalem, le 9 décembre 2024. (MAYA ALLERUZZO / AFP)

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé lundi que la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël appartenait à son pays "pour l'éternité", au lendemain de la chute du président syrien, Bachar al-Assad. "Aujourd'hui, tout le monde comprend l'importance capitale de notre présence sur le Golan, et non au pied du Golan", a déclaré Benyamin Nétanyahou lors d'une conférence de presse à Jérusalem.

La présence même "temporaire" des troupes israéliennes en Syrie dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël constitue "une violation" de l'accord de désengagement de 1974 entre Israël et la Syrie, a réagi le porte-parole de l'ONU.

"Le Golan [qui surplombe les collines de Galilée et le lac de Tibériade dans le nord d'Israël] fera partie de l'Etat d'Israël pour l'éternité", a-t-il ajouté. Israël a conquis une partie de ce plateau montagneux sur la Syrie en 1967, y a repoussé une attaque syrienne visant à la récupérer lors de la guerre israélo-arabe de 1973, avant de l'annexer en 1981.

Une mesure "limitée et temporaire prise pour des raisons de sécurité"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait annoncé dimanche avoir ordonné à l'armée de "prendre le contrôle" de cette zone tampon après la chute du président syrien Bachar al-Assad. Une mesure "limitée et temporaire prise pour des raisons de sécurité", a assuré lundi son ministre des Affaires étrangères Gideon Saar.

La force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) peut "confirmer que les forces armées israéliennes sont entrées dans la zone de séparation, se sont déplacées dans la zone et restent présentes au moins dans trois lieux", a détaillé le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, précisant qu'Israël avait prévenu les Casques bleus de l'entrée de ses troupes de façon "temporaire"

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