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Tunisie : le désespoir des professionnels du tourisme

Depuis l’attentat de vendredi dans un hôtel de Sousse, des milliers de touristes ont quitté à la hâte la Tunisie. Dans la station balnéaire, les professionnels du tourisme sont maintenant désœuvrés et assez fatalistes. Reportage.
Article rédigé par Anne Lamotte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La plage de l'Impérial Marhaba à Sousse, en Tunisie © MAXPPP)

Les autorités tunisiennes tentent à tout prix de rassurer les touristes depuis vendredi et l’attentat qui a fait 38 morts et de nombreux blessés dans un hôtel très fréquenté de la station balnéaire de Sousse. La police touristique va être armée et un millier d'agents de sécurité supplémentaires vont être déployés pour protéger hôtels, plages et sites. Pour autant, les touristes continuent de quitter le pays et l’inquiétude gagne les professionnels du secteur.

Sousse, une station balnéaire vide

Sur la plage de l’hôtel Impérial Marhaba, là où a eu lieu l’attaque vendredi, il n’y a plus personne. "Le jour de l’attentat tous les transats étaient occupés, explique Sabi, employé de l’hôtel en charge des activités nautiques. Il y avait bien 400 clients. Et là de voir les parasols vides, ça me fait mal au cœur."  Mais surtout Sabi, comme ses collègues, se demandent si les clients, même les plus fidèles, oseront revenir un jour. "Certains sont venus 10, 20, 30 fois, raconte-t-il. Maintenant avec qui on va travailler ?"

 

"Ça me fait trop mal au cœur." Le reportage d'Anne Lamotte à Sousse en Tunisie

Espérer ou se reconvertir

Quelques centaines de mètres plus loin, devant l'hôtel Seabel Alhambra, Aladin s’ennuie aussi. A 26 ans, le jeune homme parle six langues et s’occupe tous les jours des activités de touristes du monde entier. Mais depuis l’attentat, son hôtel a perdu 200 clients et les autres ne sortent plus trop. "80 personnes ont annulé leurs activités , détaille-t-il. Tout a changé, les murs ils n’ont pas changé, mais pour le reste rien n’est pareil."  Alors Aladin le sait : "Il faut que je cherche un autre boulot maintenant, je suis obligé. Je n’ai jamais voulu quitter le pays et j’espère que je ne le ferais pas."

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