Boycott : le président du Medef appelle les entreprises françaises à "résister au chantage"
Le président du Medef, invité de la matinale de RMC, a estimé que les entreprises tricolores ne devraient pas répondre à leur tour à un boycott des produits issus des pays musulmans.
Il faut serrer les dents. C'est en résumé ce qu'a demandé Geoffroy Roux de Bézieux aux entreprises françaises. Le président du Medef les a appelées lundi 26 octobre à "résister au chantage et, malheureusement, à subir ce boycott" des produits français dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Interrogé sur la radio RMC, le patron des patrons a estimé qu'il fallait "faire passer nos principes avant la possibilité de développer nos affaires".
Le dirigeant du Medef a refusé d'envisager de se livrer à un boycott réciproque : "Ne répondons pas à la bêtise par la bêtise (...) Il n'est pas question de boycotter qui que ce soit, il est question de s'en tenir à nos valeurs républicaines".
Pour Geoffroy Roux de Bézieux, le boycott étant "pour le moment assez localisé", il n'y a pas, à ce jour, besoin d'une aide publique pour soutenir les entreprises.
Boycott des produits français par les pays musulmans: "il n'est pas question de céder au chantage. On doit faire passer nos principes avant la possibilité de développer nos affaires" assure Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef#ApollineMatin pic.twitter.com/4Ny9FXL5e8
— RMC (@RMCinfo) October 26, 2020
Manifestations et appels au boycott se sont multipliés dans le monde musulman après de récents propos du président Emmanuel Macron. Ce dernier a promis que la France continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet, lors de la cérémonie d'hommage à Samuel Paty, professeur décapité dans un attentat islamiste pour avoir montré ces dessins en classe.
Cette déclaration du chef de l'Etat français a déclenché un flot de critiques dans de nombreux pays à majorité musulmane, de la part de dirigeants politiques et religieux, d'élus mais aussi de simples citoyens.
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