Recep Tayyip Erdoğan, après 20 ans de pouvoir, est en difficulté dans les dernières enquêtes d’opinion, alors que l’opposition a su se rassembler autour de Kemal Kiliçdaroglu. Rien n’est fait dans cette élection, et la jeunesse turque pourrait bien faire basculer le scrutin.
Dans l’immense meeting qui se prépare, Kemal et ses amis distribuent les drapeaux turcs et celui de l’AKP, le parti du président. Âgés de 18 ans, ils sont nés au début de l’ère Erdogan. "Je suis très excité de voter pour la première fois", dit l’un d’eux. Cette génération n’a connu que cet homme fort, et l’admire. "Ça me touche personnellement, de voir celui qui a travaillé si dur pour l’avenir de notre pays", déclare un jeune homme. Le groupe est scolarisé dans un lycée religieux, l'un de ceux que Erdogan a créé en Turquie pour former une génération pieuse.
Une jeunesse qui aspire à plus de liberté
Une jeunesse conquise, mais c’est loin d’être le cas dans les plus grandes villes, comme Istanbul (Turquie). Dans le quartier de Kasimpasa, le fief d'Erdogan, le doute s’est installé pour Emir, 20 ans, garçon coiffeur. Sa famille est pro-Erdogan, mais la crise économique éloigne le jeune homme du président. "Tayyip Erdoğan a fait beaucoup de choses pour le pays, mais là, il n’y arrive plus. Pour moi, sa politique n’est plus efficace, et ce serait bien de changer", affirme-t-il. Une jeunesse touchée par la crise, et qui aspire aussi à plus de liberté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.