Donald Trump critiqué avoir laissé dire que les musulmans sont "un problème" et Obama "pas un américain"
Le candidat à la primaire des Républicains a répondu comme si de rien n'était à la question d'un de ses fans, s'attirant notamment les critiques de la Maison Blanche.
Le milliardaire américain Donald Trump, surprenant favori de la primaire des républicains avant l'élection présidentielle de 2016, est coutumier des déclarations fracassantes et controversées. Mais, une fois n'est pas coutume, c'est pour ce qu'il n'a pas dit que Donald Trump est critiqué aux Etats-Unis. Jeudi 17 septembre, lors d'un meeting dans le New Hampshire, il a répondu à la question d'un membre du public, sans remettre en cause ses propos islamophobes, ni ses allégations sur Barack Obama.
"Nous savons que notre président est un musulman"
"Nous avons un problème dans ce pays. Il s'appelle 'les musulmans'", a commencé l'homme. "Nous savons que notre président actuel en est un. Nous savons qu'il n'est même pas un Américain", a-t-il poursuivi, avant d'en arriver à sa question : "Nous avons des camps d'entraînement, où ils veulent nous tuer. Quand allons-nous pouvoir nous en débarrasser ?" On ne sait pas s'il évoquait les camps d'entraînement, ou les musulmans eux-mêmes.
Le milliardaire n'a pas réagi face aux propos de son interlocuteur, qu'il n'a pas corrigés dans sa réponse, très évasive : "Beaucoup de gens le disent, beaucoup de gens disent que des choses mauvaises se passent là-bas. Nous allons nous intéresser à ça et à beaucoup d'autres choses".
Hillary Clinton "consternée", le porte-parole d'Obama pas surpris
Un silence critiqué par les médias et ses adversaires politiques. "Est-ce que cela surprend qui que ce soit que cela soit arrivé dans un meeting de Donald Trump ?", a répliqué le porte-parole de Barack Obama, vendredi. "Les gens qui tiennent ce genre de propos offensants font partie de la base électorale de M. Trump", a-t-il ajouté. "J'étais consternée", a de son côté dénoncé candidate démocrate Hillary Clinton, appelant Donald Trump à "se comporter comme un président".
Connu pour sa combativité, Donald Trump ne s'est pourtant pas exprimé depuis l'incident, et a annulé à la dernière minute une apparition publique en Caroline du Sud, prétextant des affaires urgentes. "Le problème plus large est qu'Obama mène une guerre contre les chrétiens dans ce pays", a commenté son équipe de campagne dans un communiqué.
L'idée que Barack Obama est né à l'étranger, et donc inéligible à la président américaine, est répandue chez une partie des Américains, surnommés les "birthers". Le président avait même choisi de rendre public son acte de naissance en 2011. En 2008, le candidat républicain John McCain avait contredit une femme qui venait d'affirmer que le président était "un arabe", une réponse dont les démocrates font aujourd'hui l'éloge.
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