Incendies à Los Angeles : "On a beaucoup de chance", témoignent des habitants de retour dans leur maison
"Les incendies les plus dévastateurs de l'histoire de la Californie", selon les mots de Joe Biden. Le président américain promet de fournir toute l'aide nécessaire aux secours alors que de violents incendies ravagent Los Angeles depuis mardi 7 janvier. L'armée est déployée en renfort autour de Los Angeles où les flammes progressent toujours à certains endroits, comme dans la vallée de San Fernando. À certains autres endroits, on commence à mesurer l'étendue des dégâts, comme à Pacific Palisades, au bord de l'océan, où certains habitants ont pu revenir dans leur quartier jeudi.
Susane et Bob vivent sur El medio avenue depuis 42 ans. L'océan Pacifique est à une centaine de mètres au bout de la rue et les maisons de leurs deux voisins d'en face sont entièrement calcinées. "On ne sait pas comment la nôtre a été épargnée, c'est un cadeau incroyable, on a beaucoup de chance", admet Susane. "Ça a brûlé des deux côtés et on remercie juste Dieu d'avoir pu venir ici aujourd'hui et de constater que notre maison est toujours là", abonde son mari Bob.
"Aider les autres"
Le couple est revenu il y a une heure, mais Bob ne quitte pas des yeux les tas de pierre et de bois fumant qui restent de ses amis d'en face. "Pour être honnête, il y a de quoi pleurer, car ce sont des gens que je connais depuis plus de 40 ans. J'ai pris des photos de leur maison et c'est à moi que revient la difficile tâche de les informer", soupire-t-il.
"Je ne ressens pas la culpabilité du survivant, mais je suis vraiment très très triste pour eux", confie Bob. Même si leur maison a été sauvée, Bob et Susane n'ont ni eau ni électricité, ils retournent donc se réfugier chez leur fils aîné et promettent de très vite se retrousser les manches pour leur quartier. "L'idée est d'aider, de n'importe quelle manière. On sera là. Notre chance, on va essayer de l'utiliser et de faire tout ce que l'on peut pour aider les autres en retour."
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.