Cet article date de plus de sept ans.

Décret anti-immigration de Trump : où en est la contestation politique ?

Alors que les chefs de la minorité démocrate au Congrès vont demander, lundi 30 janvier, le retrait du décret migratoire, des voix républicaines commencent à faire entendre leur protestation au texte voulu par Donald Trump. 

Article rédigé par Charlotte Alix, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le sénateur démocrate de New York, Chuck Schumer, ici à la tribune, se prépare à présenter des projets de loi pour contrer le décret migratoire de Donald Trump. (BRYAN R. SMITH / AFP)

Plusieurs dizaines de milliers d’Américains sont à nouveau descendus dans les rues du pays dimanche pour manifester contre le décret signé par Donald Trump, vendredi 27 janvier, fermant les frontières du pays pendant plusieurs mois à tous les réfugiés et aux ressortissants de sept pays musulmansDes élus démocrates et quelques voix républicaines rejoignent la protestation. 

Une action démocrate contre le décret

Dans la rue comme dans les couloirs du Congrès ou des tribunaux, la contestation autour du décret migratoire du président américain grandit. Les ministres de la Justice de seize Etats ont ainsi promis de combattre la mesure. De leurs côtés, les chefs de la minorité démocrate du Congrès ont donné rendez-vous aux élus devant la Cour Suprême lundi soir, afin de demander le retrait du décret. Parallèlement, plusieurs élus dont le sénateur de New York, Chuck Schumer, se préparent à présenter des projets de loi en ce sens. "Ce décret est mesquin et anti-américain" a déclaré le sénateur démocrate, ajoutant, "sa mise en œuvre a créé du chaos et de la confusion. "Il va simplement servir à renforcer et à inspirer ceux qui à travers le monde veulent nous blesser", a conclu Chuck Schumer. 

Des voix républicaines dans le concert de protestation

Certains élus républicains ne disent pas autre chose. Si la plupart se montrent plutôt silencieux, ils sont de plus en plus nombreux à prendre position contre le décret. Ce sont des élus ouvertement hostiles au nouveau président, tandis que d'autres républicains, favorables à un serrage de vis migratoire, estiment que le décret va trop loin et risque de saper la confiance des pays musulmans, alliés des Etats-Unis.

Dans un communiqué, Donald Trump a réagi en estimant que l'interdiction "ne vise pas les musulmans, comme les médias le rapportent faussement”. Le président des Etats-Unis précise aussi que la délivrance de visas reprendra à la fin des trois mois de suspension, lorsque de nouvelles procédures de contrôle auront été mises en place.

Décret anti-immigration de Trump : où en est la contestation politique ? Un reportage de Charlotte Alix

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.