Gestion de la défaite, "nécessité d'unifier le pays"... comment Kamala Harris et Donald Trump ont géré le "jour d'après"

Dès mercredi, Kamala Harris et Donald Trump ont pris acte des résultats officiels de l'élection présidentielle américaine avec des emplois du temps radicalement opposés.
Article rédigé par franceinfo
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Donald Trump et Kamala Harris se saluent avant un débat, le 10 septembre 2024. (SAUL LOEB / AFP)

"Nous devons accepter les résultats de cette élection." Les mots de Kamala Harris, mercredi 6 novembre, après sa défaite face à Donald Trump qui laisse une partie de l’Amérique sidérée par la victoire de l’ancien président. La candidate déçue de l'élection présidentielle américaine s'est engagée à "aider" le nouveau président élu, pour le transfert de pouvoir après la victoire sans appel du républicain dans la course à la Maison Blanche.

Pour la vice-présidente, la journée de mercredi -, qui a provoqué une onde de choc aux Etats-Unis et à travers le monde - a été consacrée à digérer cette défaite cinglante, en restant enfermée l’essentiel de la journée à l’Observatoire naval, à Washington. C'est d'ailleurs dans cette résidence des vice-présidents qu'elle a préparé le discours qu’elle a prononcé le soir-même à l’Université Howard, où elle a été élève. Elle a dit à ses partisans parfois en larmes : "Je reconnais ma défaite, mais je ne renonce pas à la bataille."

Mettre fin aux "divisions des quatre dernières années"

Moment-clé : Kamala Harris a aussi eu son adversaire au téléphone pour reconnaître sa défaite. Le porte-parole de Trump, Steven Cheung, assure qu’ils ont convenu de la "nécessité d'unifier le pays". Les équipes de campagne de Donald Trump ont également fait par des remerciements à Kamala Harris "pour sa détermination, son professionnalisme et sa persévérance tout au long de la campagne".

Enfin, la toujours vice-présidente des Etats-Unis a parlé à Joe Biden : ce dernier salue "l'intégrité, le courage et le tempérament" de sa "partenaire incroyable". Le président américain est désormais attendu par les électeurs pour une déclaration, jeudi, avec cette question qui taraude une partie de la Nation : comment réconcilier deux Amériques que tout sépare ?

Si le retour à la Maison Blanche du républicain plonge des millions d'Américains, notamment des zones rurales, dans l'euphorie, nombre d'autres sont sonnés, angoissés par sa rhétorique de plus en plus dure. Dans son discours de victoire, le milliardaire, qui prêtera serment le 20 janvier, a lancé un appel à l'"unité", exhortant les Américains à mettre "les divisions des quatre dernières années" derrière eux. 
Donald Trump a reçu les félicitations de dirigeants du monde entier ainsi que du président sortant Joe Biden, qui a invité le milliardaire à la Maison Blanche. Le dirigeant démocrate de 81 ans s'adressera à la nation jeudi pour évoquer les résultats de l'élection.

Des félicitations par dizaines

Donald Trump a, lui aussi, passé la journée au téléphone à répondre aux dizaines de messages de félicitations, parfois sans même l'officialisation de sa victoire, et, surtout, pour prendre des rendez-vous. Joe Biden l'a ainsi appelé pour l’inviter à la Maison Blanche afin de préparer la transition.

Si le républicain "attend avec impatience cette rencontre, qui devrait avoir lieu bientôt, et a grandement apprécié l'appel", a fait savoir son équipe de campagne, pour Joe Biden, la séquence risque d'être difficile à avaler : son investiture avait été "zappée" par Donald Trump, il y a quatre ans, qui n'avait alors pas reconnu sa défaite.

Parmi les autres appels des nombreux dirigeants étrangers au président élu : du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour parler de la menace iranienne, du président ukrainien Volodymyr Zelensky pour "faire progresser leur relation" ou encore d’Emmanuel Macron pour rappeler la volonté française "d’œuvrer au retour de la paix". Un empressement qui trahit la fébrilité de bien des capitales, où le souvenir des crises à répétition de son premier mandat reste vif. Avec cette question : à quoi ressemblera une présidence Trump 2.0 ? La question fascine, obsède, aux Etats-Unis comme à l'étranger.

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