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L'Amérique en campagne, J-28 : beaucoup de républicains n'y croient plus... mais Donald Trump s'accroche

Donald Trump recule encore dans les sondages et attaque son camp via Twitter... Et si de nouveaux enregistrements compromettants pour le candidat républicain étaient révélés ?

Article rédigé par Franck Mathevon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5min
Donald Trump en meeting en Pennsylvanie, le 10 octobre 2016 (DOMINICK REUTER / AFP)

Donald Trump a-t-il déjà perdu l'élection ?

Pour beaucoup de membres du parti républicain, la réponse est oui. Ils estiment que l'enregistrement audio de Donald Trump tenant des propos obscènes sur les femmes a réduit à néant ses chances de victoire. Le premier sondage depuis la révélation du document compromettant, vendredi 7 octobre, donne à Hillary Clinton une avance de 11 points au niveau national.

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Lundi 10 octobre, le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a déclaré qu'il ne soutiendrait plus Donald Trump en public. L'objectif est clair : tenter avant tout de conserver la majorité républicaine à la Chambre, afin de ne pas donner de chèque en blanc à Hillary Clinton, si elle est élue présidente.

Rafale de tweets 

Lâché par les ténors de son camp, Donald Trump riposte sur les réseaux sociaux, qualifiant Paul Ryan de "leader très faible et inefficace". Le candidat républicain accuse l'état-major du parti de torpiller sa campagne.

Lundi 10 octobre, le candidat avait déjà lancé une première salve : "Paul Ryan devrait passer plus de temps à travailler sur l'équilibre du budget, l'emploi et l'immigration illégale... et ne pas le perdre à livrer bataille au candidat républicain".

Si certains en doutaient encore, la cassure entre Donald Trump et l'establishment républicain est consommée. Mais le candidat continue d'y croire : "Je passerai peut-être la ligne d'arrivée en boîtant, mais je vais la franchir", a-t-il déclaré en meeting lundi en Pennsylvanie.

De nouveux enregistrements compromettants ?

Les rumeurs ne vont pas rassurer le camp républicain... De nouveaux enregistrements compromettants pour Donald Trump seraient annoncés. Le milliardaire a longtemps animé l'émission de téléréalité "The Apprentice". Selon d'anciens collaborateurs, il aurait multiplié les propos très crus envers les femmes. "Il y a bien pire" que tout ce que qu'on a entendu jusqu'ici, a notamment déclaré l'un d'eux. 

Mais les enregistrements appartiennent à la société de production et de distribution MGM.  Impossible donc de les diffuser... à moins de débourser 5 millions de dollars. Une campagne de financement participatif a déjà été lancée sur internet pour lever cette somme.

Hillary Clinton jubile

La candidate démocrate était surexcitée en meeting lundi 10 octobre au soir à Detroit. Hillary Clinton a le vent en poupe. Les attaques dont elle a fait l'objet lors du débat de dimanche ne semblent pas l'atteindre : "L'un s'est élevé, l'autre s'est abaissé. Donald Trump a passé son temps à attaquer au lieu de s'excuser."

Autre motif de critique pour Hillary Clinton : lors de leur confrontation, Donald Trump a admis ne pas payer d'impôts fédéraux depuis plusieurs années... allant jusqu'à citer un autre milliardaire, Warren Buffet, qui aurait bénéficié de fortes déductions fiscales. Dans un communiqué relayé lundi, Warren Buffet a formellement démenti l'affirmation : "Je n'ai jamais bénéficié de ces lois et je paie l'impôt sur le revenu fédéral chaque année depuis 1944, depuis que j'ai 13 ans."

Quand Donald Trump trouve son clone

On est habitué aux politiques qui embrassent les bébés dans la foule. Le candidat républicain est allé plus loin. En meeting lundi 10 octobre en Pennsylvanie, il repère dans le public un petit garçon de 3 ans déguisé en... Donald Trump ! Même tenue, même mèche blonde.

"Il est censé ressembler à Donald Trump, mais il est beaucoup trop mignon", rigole le candidat, nous rappelant soudain un certain Jacques Martin. "Tu veux retourner avec ta famille ou rester avec Donald Trump ?", poursuit-il. "Trump", répond le garçon... suscitant une salve d'applaudissements dans la salle. Le milliardaire est aux anges.

Pourtant le républicain n'a pas toujours été aussi doué avec les enfants. En août, lors d'un meeting en Virginie, Donald Trump est interrompu par un bébé en pleurs. "Ne vous inquiétez pas pour ce bébé, j'adore les bébés", déclare-t-il alors. Interrompu une nouvelle fois, il se fait soudain bien moins sympathique : "En fait, je plaisantais, vous pouvez virer ce bébé d'ici." Ou quand Jacques Martin se transforme en père Fouettard.

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