Présidentielle américaine 2024 : Nikki Haley, une alternative à Donald Trump dans le camp républicain

Les primaires républicaines démarrent mi-janvier aux États-Unis et Donald Trump est pour l'instant toujours en tête. Parmi ses adversaires : Nikki Haley, qui a gagné des points au cours des derniers mois.
Article rédigé par franceinfo - Loïg Loury
Radio France
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Temps de lecture : 2min
La républicaine, Nikki Haley, lors d'une visite à Spirit Lake, dans l'Iowa, le 9 décembre 2023. (CHRISTIAN MONTERROSA / AFP)

Aux États-Unis, les Républicains entameront leurs primaires en vue de la présidentielle de 2024 dans l’Iowa le 15 janvier. À l’approche de cette première manche, Donald Trump est toujours favori pour l’investiture et très loin devant ses deux principaux adversaires, Ron DeSantis et Nikki Haley, l'ancienne ambassadrice des États-Unis à l’ONU sous Trump. Partie de très loin, la républicaine est bien revenue dans la course ces derniers mois en jouant une carte plus modérée que celle de ses opposants. 

Le 27 septembre dernier, lors du second débat républicain, Nikki Haley, pugnace, envoie au tapis son adversaire Vivek Ramaswam avec une rare violence : "Chaque fois que vous parlez, je me sens un peu plus bête qu’avant". La répartie fait mouche et les réseaux s’emballent. Mais dans une campagne marquée par les outrances des uns et des autres, de Donald Trump en tête, c’est surtout grâce à une parole plus mesurée que Nikki Haley se distingue, en particulier sur l’avortement.

Une conservatrice pro-armes qui passe pour une centriste

"Trouvons un consensus, explique-t-elle. Est-ce qu’on ne peut pas tous se mettre d’accord pour interdire les avortements tardifs ? Pour que la contraception soit accessible ? Et on ne mettra pas une femme en prison, on ne la condamnera pas à mort si elle a subi un avortement"

Cette très conservatrice anti-syndicats et pro-armes passe donc désormais pour une centriste au milieu de ses bruyants congénères. L’idée est payante, au point que la candidate fait désormais presque jeu égal avec Ron DeSantis, longtemps perçu comme le seul vrai concurrent de Donald Trump. Lorsqu'il s'agit de s'attaquer au milliardaire, elle le fait avec prudence, au risque de s’aliéner ses dizaines de millions de soutiens. 

"Il est temps qu’une nouvelle génération arrive au pouvoir. Nous devons laisser derrière nous le négatif, le chaos et le bagage du passé".

Nikki Haley, candidate aux primaires républicaines

à franceinfo

"Donald Trump nous ramène sans cesse aux évènements révolus. Nous ne pouvons pas avoir quelqu’un dont la vision est si obscurcie par le passé qu’il ne peut pas regarder vers l’avenir", poursuit la républicaine. 

La candidate attire les grands donateurs et rassure le monde de la finance. Le tout-puissant patron de la banque JPMorgan a notamment lancé un appel : "aidez Nikki Haley". Malgré tout, la stratégie a ses limites puisque la républicaine est toujours à près de 50 points derrière l’intouchable Donald Trump. Cette situation est sans doute très frustrante pour celle que les sondages désignent gagnante en cas de face-à-face, en novembre, contre Joe Biden. 

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