: Vidéo "Si j'étais en charge de la justice, vous seriez en prison", lance Trump à Clinton
Le candidat républicain à la Maison Blanche a proféré cette menace, dimanche, pendant un passage consacré à l'affaire des emails privés de Hillary Clinton, lorsqu'elle était chef de la diplomatie américaine.
La menace n'est pas passée inaperçue. Un concert de critiques s'est élevé, dimanche 9 octobre, pour reprocher à Donald Trump d'avoir menacé sa rivale, Hillary Clinton, de l'envoyer en prison s'il était élu président. Lors du deuxième débat de la présidentielle américaine, la tension est encore montée d'un cran quand il a répondu : "Parce que vous seriez en prison" à une saillie de sa rivale.
L'échange, qui a coupé le souffle à la salle, a eu lieu pendant un passage consacré à l'affaire des emails privés de Hillary Clinton, lorsqu'elle était chef de la diplomatie américaine. Cette affaire, exploitée depuis des mois par les républicains, pèse sur la campagne d'Hillary Clinton et, dimanche encore, Donald Trump a porté le fer dans la plaie.
"Un président ne menace pas un particulier"
Il a promis de nommer un procureur spécial s'il était élu président pour mener l'enquête sur son opposante. "Si je gagne, je vais donner l'ordre à mon ministre de la Justice de nommer un procureur spécial pour faire la lumière sur votre situation, parce qu'il n'y a jamais eu autant de mensonges, autant de choses cachées", a-t-il affirmé. Hillary Clinton a réagi : "C'est vraiment bien que quelqu'un ayant le tempérament de Donald Trump ne soit pas chargé des lois de notre pays". Et c'est là que Donald Trump parle prison, dans une affaire que la police fédérale n'a pas jugé bon de poursuivre.
Cette menace de jeter en prison un opposant politique en cas de victoire électorale lui a valu une volée de bois vert, du camp démocrate mais aussi de certains républicains. "Les candidats vainqueurs ne menacent pas de mettre des opposants en prison, a reproché l'ancien porte-parole du président George W. Bush, Ari Fleischer, sur Twitter. Un président ne menace pas un particulier de poursuites. Trump a tort sur ce point".
David Frum, l'une des plumes du président Bush, est lui aussi monté au créneau. "Qui accepterait d'être ministre de la Justice d'un président qui pense qu'il peut influencer les poursuites contre ses adversaires politiques ?", s'est-il interrogé. Côté démocrate, Eric Holder, l'ancien ministre de la Justice de Barack Obama, a mené la charge, qualifiant Donald Trump de "dangereux/inapte". Le prix Nobel d'économie et éditorialiste du New York Times, Paul Krugman, s'est lui aussi indigné: "Soyons clair, un candidat à la présidence vient de promettre de mettre son rival en prison s'il l'emporte. Tout le reste est secondaire."
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