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L'Amérique en campagne, J-5 : Donald Trump en apôtre du cool

Requinqué par les sondages, Donald Trump parie sur le mouvement et parait inhabituellement détendu. Clinton, elle, se réjouit de la victoire des Chicago Cubs. Un signe ?

Article rédigé par franceinfo, Franck Mathevon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Donald Trump en meeting à Miami, le 2 novembre. (RHONA WISE / AFP)

Trump croit au "mouvement"

Donald Trump se comporte de plus en plus en futur vainqueur. Sur la moyenne des derniers sondages, le milliardaire est toujours légèrement distancé par Hillary Clinton mais il est indiscutablement revenu dans la course. Et ce come-back, inespéré il y a deux semaines, lui donne des ailes. Donald Trump est convaincu d'être à la tête d'un "mouvement", un mot qu'il emploie très souvent.

"This is a movement", s'est emballé le candidat républicain, presque lyrique, en meeting mercredi 2 novembre en Floride.

C'est un mouvement qu'on n'a jamais vu jusqu'ici. Les foules ! L'enthousiasme ! L'amour !

Donald Trump

Trump se convertit au "cool"

Depuis que le FBI a relancé l'enquête sur les emails privés d'Hillary Clinton, il ne rumine plus les mêmes histoires. Il est plus calme, moins agressif. Mercredi, en meeting, Trump a semblé dire tout haut ce que lui répètent sans doute à longueur de journée ses conseillers.

"Il faut être gentil et cool. Reste concentré, Donald. Pas d'écarts, Donald. Vas-y doucement..." Et Donald Trump, enjoué, termine sur sa rivale : "J'ai vu Hillary ces derniers temps, elle est devenue folle... Nous, on ne veut pas de ça."

Les Obama et... une minorité de Républicains derrière Hillary

De son côté, le camp Clinton déploie son arme favorite, le couple Obama. Barack et Michelle seront aux côtés d'Hillary lundi 7 novembre à Philadelphie pour le dernier meeting avant le vote. Cette semaine, Barack Obama multiplie les déplacements.

L'objectif est de recentrer le débat sur la personnalité de Donald Trump, ses excès... Tout ce qui peut effrayer les électeurs, y compris de nombreux républicains. Linda, par exemple, fait partie de l'association "les Républicains pour Hillary". "Nous avons décidé, après mûre réflexion, de non seulement nous opposer à Donald Trump, mais aussi de tout faire pour l'empêcher de gagner. Et le meilleur moyen, c'est de voter Hillary. Je me sens encore républicaine mais je trouve que Trump ne représente pas nos valeurs."

Et si Hillary Clinton avait déjà gagné ?

L'équipe de base-ball des Chicago Cubs a remporté les World Series, mettant fin à une disette de 108 ans. Et, comme le rappelle Frédéric Carbonne, envoyé spécial permanent de franceinfo à Washington, c'est de bon augure pour Hillary Clinton.

D'abord parce qu'elle est supporter de Chicago. Et puis parce qu'au pays de la statistique reine, voilà la donnée définitive : à chaque fois que la finale du World Series se termine en match décisif, en année présidentielle, par la victoire de l'équipe de la National League, le candidat démocrate l'emporte... Quand c'est l'équipe de l'American League, c'est le candidat républicain. C'est un peu tiré par les cheveux, mais normalement, après cette victoire des Cubs, Clinton doit gagner.

Melania et les mots de Michelle

Melania Trump est en meeting jeudi, en Pennsylvanie. C'est le premier discours de campagne de l'épouse de Donald Trump depuis la convention républicaine, cet été. Melania Trump avait alors repris mot pour mot des passages d'un discours de Michelle Obama.

Le facétieux parti démocrate de Pennsylvanie a envoyé un mail aux reporters qui suivent Melania Trump dans leur Etat : "Exclusivité: nous avons reçu son discours". Un lien renvoie alors... vers un discours de Michelle Obama datant du mois dernier !

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