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Ce qu'il faut retenir de la dernière conférence de presse de Barack Obama à la Maison Blanche

Le président américain s'est exprimé une dernière fois en te, à deux jours de l'investiture de son successeur Donald Trump.

Article rédigé par franceinfo
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Barack Obama accorde sa dernière conférence de presse en tant que président, mercredi 18 janvier 2018 à Washington (Etats-Unis). (NICHOLAS KAMM / AFP)

Un moment d'histoire. Elu en 2009, puis réélu en 2013, Barack Obama a accordé sa dernière prise de parole publique en tant que président, mercredi 18 janvier à Washington, face à un parterre de journalistes réunis à la Maison Blanche. L'occasion pour lui de revenir sur de nombreux thèmes qui ont occupé la fin de son mandat, comme un testament politique.

Sur Chelsea Manning : "Justice a été rendue"

"Chelsea Manning a déjà passé un certain temps en prison", a commenté Barack Obama, au lendemain de la réduction de peine accordée à l'ancienne militaire, condamnée en 2013 pour avoir transmis des documents à WikiLeaks. "Il nous semblait qu'il était utile de commuer la peine – non de la gracier." Barack Obama estime que "justice à été rendue", car Chelsea Manning a purgé "une dure peine de prison". Et qu'en aucun cas, cette décision envoie un mauvais signal à la sécurité nationale.

Obama : Chelsea Manning a déjà purgé une dure peine de prison
Obama : Chelsea Manning a déjà purgé une dure peine de prison Obama : Chelsea Manning a déjà purgé une dure peine de prison

Sur la Russie : "L'Ukraine est un pays indépendant"

"Il est dans l'intérêt de Washington d'avoir des liens 'constructifs' avec Moscou", a d'abord rappelé Barack Obama, alors que de nombreux observateurs soulignent le discours pro-russe de Donald Trump. "L'Ukraine est un pays indépendant", a notamment rappelé le président sortant, en dénonçant l'attitude de Moscou lors de l'annexion de Crimée. Barack Obama a également indiqué que le retour de Vladimir Poutine à la présidence russe avait entraîné une escalade de la rhétorique anti-américaine en Russie.

Il a également défendu les sanctions contre Moscou, indique le correspondant de Radio-France aux Etats-Unis, après l'ingérence supposée de la Russie dans l'élection présidentielle américaine.

Sur son avenir : "Je veux écrire, être au calme"

"Je veux écrire, je veux être au calme, je veux passer du temps avec mes filles", a d'abord indiqué Barack Obama. Ce sont là mes priorités pour l'année". Mais il n'a pas exclu de s'exprimer, en tant que "citoyen de ce pays", "si les valeurs fondamentales de l'Amérique" étaient menacées sous Donald Trump. Il a notamment évoqué des sujets comme la discrimination, le droit de vote, la liberté de la presse ou l'immigration.

"Il y a une différence entre le fonctionnement normal de la politique et certains problèmes ou questions quand je pense que nos valeurs fondamentales pourraient être en jeu."

Sur le conflit israélo-palestinien : "Un statu quo intenable"

"Les colonies et la croissance des colonies créent une réalité sur le terrain qui rendra de plus en plus impossible l'entrée en vigueur d'une solution à deux Etats", a indiqué Barack Obama, en évoquant le conflit israélo-palestinien.

"Le statu quo est intenable", a-t-il également indiqué, en défendant de nouveau une solution à deux Etats. Evoquant son successeur Donald Trump, qui a promis d'installer l'ambassade américaine à Jérusalem dans un geste hautement controversé, il a mis en garde contre le fait de mener des "mouvements unilatéraux soudains" dans un "environnement explosif".

Sur la société américaine : "Il reste du travail sur la question raciale"

"Je suis fier des changements sociétaux qui ont eu lieu depuis une dizaine d'années", a défendu Barack Obama. "Des gens méritants apparaîtront, de toutes les parties de l'Amérique, quelle que soit leur religion ou leur race", a-t-il répondu, interrogé sur la possibilité d'un nouveau président noir à la Maison Blanche. C'est ce que nous faisons en Amérique." Tout en assurant que "les choses progressaient", il a indiqué qu'il restait "du travail sur la question raciale".



Barack Obama a également regretté certaines particularités du système politique, rappelant qu'il existait "des circonscriptions où l'on votait à 90% démocrate ou à 90% républicain". Avant de conclure par ces derniers mots : "Je crois en ce pays, je crois que les gens sont davantage bons que mauvais".

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