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Pourquoi Donald Trump est quasi assuré d'être le candidat républicain à la Maison Blanche

Ted Cruz, le principal rival du milliardaire, a jeté l'éponge après sa septième défaite d'affilée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Le candidat républicain Donald Trump prononce un discours après sa victoire dans l'Indiana, le 3 mai 2016 à New York. (JEWEL SAMAD / AFP)

Donald Trump a remporté, mardi 3 mai, une victoire très probablement décisive dans la course à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine. En obtenant plus de 53% des suffrages lors de la primaire dans l'Indiana, le milliardaire a poussé son principal rival, Ted Cruz, à annoncer la suspension de sa campagne.

Il détient une avance irrattrapable 

Plus rien ne semble pouvoir empêcher Donald Trump de devenir le candidat du parti républicain. Alors qu'il reste neuf primaires à disputer, il compte près de 1 000 délégués, se rapprochant des 1 237 délégués nécessaires pour obtenir l'investiture du parti.

Donald Trump a obtenu environ 53% des voix des républicains de cet État industriel de la région des Grands Lacs, devant Ted Cruz (37%) et le gouverneur de l'Ohio, John Kasich (8%), selon des résultats partiels. Il pourrait remporter l'ensemble des 57 délégués en jeu.

Son principal rival Ted Cruz a jeté l'éponge

"Nous avons tout donné, mais les électeurs ont choisi une autre voie. Et c'est le cœur lourd, mais avec un optimisme sans limite pour l'avenir de notre pays, que nous suspendons notre campagne", a déclaré Ted Cruz à Indianapolis, entouré de son épouse, de sa mère et de sa colistière Carly Fiorina.

L'Indiana était l'une des dernières chances pour le sénateur du Texas, ultime espoir du mouvement anti-Trump, de faire ses preuves. Malgré une alliance scellée avec l'autre candidat républicain John Kasich en avril, Ted Cruz n'est pas parvenu à endiguer la vague Trump. Il avait jeté toutes ses forces dans la bataille, allant jusqu'à nommer en avance sa colistière, Carly Fiorina, mais les électeurs républicains lui ont infligé un camouflet.

Il n'a plus de rival de taille

Avec "seulement" 153 délégués, le troisième homme de la primaire républicaine, John Kasich, n'a aucune chance d'obtenir la majorité des délégués. Le gouverneur de l'Ohio table sur une convention "ouverte" ou "négociée", où aucun candidat n'aurait la majorité requise parmi les délégués pour se rattraper. Un scénario que n'envisage pas Donald Trump, qui s'est dit certain d'être celui qui portera les couleurs républicaines en novembre.

Au terme d'une campagne de dix mois et demi, Donald Trump a ainsi éliminé quinze candidats plus qualifiés les uns que les autres – gouverneurs, sénateurs… – dont les compétences n'ont pu rivaliser avec ce qui a justement fait le succès de l'homme d'affaires : son absence totale d'expérience politique. Sa personnalité incendiaire en a fait un candidat de plus en plus populaire au sein de l'électorat républicain.

Les anti-Trump sont affaiblis

Malgré des millions de dollars de dépenses et l'appui de personnalités conservatrices, le front anti-Trump, formé d'intellectuels, d'anciens républicains et de groupes d'intérêts, n'a pas trouvé de porte-flambeau efficace.

Ces derniers mois, Donald Trump a enchaîné les victoires sans jamais adoucir son ton ni changer de tactique. Omniprésent sur les chaînes d'information, il s'est présenté comme un négociateur hors pair, promettant de rétablir le rang des États-Unis sur la scène internationale.

Le président du parti appelle à l'unité autour de Trump

"Nous voulons unifier le parti républicain", a déclaré le magnat de l'immobilier lors d'un discours au ton apaisé à la tour Trump, à New York, au cours duquel il a félicité Ted Cruz. "Nous nous attaquons maintenant à Hillary Clinton. Elle ne peut pas être une bonne présidente", a ajouté le milliardaire.

Le président du parti républicain, Reince Priebus, s'est résigné à l'inéluctable et a appelé à l'unité autour de Donald Trump, le qualifiant de "candidat présumé".

Malgré cette décision, la droite américaine est toujours loin d'être apaisée. Des républicains menacent de voter pour Hillary Clinton, d'autres entretiennent le rêve d'une convention disputée.

En cas de duel Clinton-Trump à la présidentielle, Hillary Clinton partirait favorite. Elle recueille 47% des intentions de vote des Américains contre 40,5% pour Donald Trump, selon la moyenne des six derniers sondages réalisés.

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