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Visite du pape à Marseille : "bulle aérienne", antécédents judiciaires des bénévoles, convoyeurs de fonds... Au cœur du "dispositif de sécurité le plus important jamais vu" dans la ville

"Au moins 5 000 policiers et gendarmes mobilisés" ainsi que 1 000 agents privés sont mobilisés dès aujourd'hui à Marseille pour la venue du pape François ce week-end.
Article rédigé par Mathilde Vinceneux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le pape François, le 16 septembre 2023 au Vatican. (ANDREAS SOLARO / AFP)

Sur la terre, la mer et dans les airs : la préfecture de police a planché neuf mois pour imaginer ce dispositif jamais vu jusqu’ici à Marseille. "Au moins 5 000 policiers et gendarmes mobilisés" ainsi que 1 000 agents privés sont mobilisés à Marseille, dès vendredi 22 septembre, pour la visite historique de deux jours du pape François, a annoncé la préfète de police des Bouches-du-Rhône Frédérique Camilleri en conférence de presse. 

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La préfète de police évoque un "dispositif de sécurité exceptionnel", "le plus important jamais vu à Marseille", 500 ans après la dernière visite d'un pape dans la ville. Tout cela a été pensé avec un objectif clair : "prévenir toute menace terroriste", ainsi que d'éventuelles "perturbations de l'événement" ou "actes de délinquance", a-t-elle ajouté. 

"Il y a toujours la menace terroriste que l'on surveille de près avec un chef d'Etat et une autorité religieuse importante qui sont présents à Marseille. C'est aussi de prévenir les actes de délinquance également parce qu'il y a une foule très importante qui est présente, précise Frédérique Camilleri à franceinfo".

"Nous ne souhaitons pas que cet événement puisse être perturbé par une quelconque volonté de quelques groupes que ce soit de l'utiliser comme une vitrine médiatique de revendications ou autre"

Frédérique Camilleri

à franceinfo

 

Concrètement, chaque lieu où se rendra le pape François sera déminé, entièrement bouclé : barrières, controles d’identité, fouilles, notamment pour la grande messe au  stade Vélodrome, où 57 000 fidèles sont attendues sur invitation du diocèse, le samedi 23 septembre, et un peu plus de 10 000 badauds aux abords de l'arène sportive. Autre défi : le bain de foule, juste avant, en papamobile, sur une portion d'un kilomètre au Prado, où quelque 100 000 personnes sont attendues. Et puis, comment sécuriser l'immense quête réalisée à cette occasion ? Les dons seront ainsi transportés par des convoyeurs de fonds, précise la préfecture de police.

Certains prestataires écartés

Frédérique Camilleri a également annoncé un déminage de "tous les lieux que le pape visitera et des voitures qu'il empruntera". Tous les sites seront bouclés avec périmètres de sécurité. La basilique Notre-Dame-de-La-Garde est fermée depuis le mercredi 20 septembre, jusqu'au dimanche. Le jardin du Pharo, quant à lui sera fermé à partir du vendredi soir. 

En dehors du parcours de la papamobile sur le Prado, tous les événements de cette journée seront accessibles sur invitation, qui devra être accompagnée d'une pièce d'identité. La raquette anti-métal sera passée pour tous les invités, et les gros sacs sont à éviter. Les antécédents judiciaires des prestataires de l'organisation - 6 000 personnes, travailleurs et bénévoles -  ont été épluchés. Certains ont été écartés, a indiqué la préfète. 

Enfin, "une bulle de protection aérienne autour de Marseille" va être mise en place dans les airs, avec la présence de l'armée de l'Air. Aucun aéronef ne pourra pénétrer dans le périmètre de Marseille sans respecter des règles strictes d’altitude et tous les drones seront neutralisés par brouillage. 

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