Venezuela : face à la contestation, le président annonce un dialogue national
Le président Nicolas Maduro est confronté depuis deux semaines à la colère des étudiants, qui manifestent notamment contre l'insécurité et la pénurie de nourriture et de produits de base.
L'heure est aux discussions, après deux semaines de violentes manifestations anti-gouvernementales. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé dimanche 23 février qu'il lançait un dialogue national pour tenter d'apaiser la colère des étudiants, qui protestent notamment contre l'insécurité et la pénurie de nourriture. Une rencontre préalable est prévue ce lundi avec le chef de l'opposition, Henrique Capriles.
"Il s'agit d'une conférence nationale de paix que je vais lancer mercredi prochain avec tous les courants sociaux, politiques, corporatistes, religieux", a déclaré Nicolas Maduro devant une foule de partisans réunis à l'extérieur du palais présidentiel. "Le dialogue, ce n'est pas écouter ce que le gouvernement veut dire, c'est faire en sorte que la voix des manifestants soit entendue", a écrit pour sa part Henrique Capriles dans son billet hebdomadaire.
Partisans du régime et opposants dans la rue
Plus tôt dans la journée, des centaines de partisans du pouvoir, la plupart âgés, ont défilé à Caracas pour soutenir le président, confronté depuis près de trois semaines à des manifestations étudiantes au cours desquelles dix personnes ont été tuées. Vêtus de rouge, couleur symbolique des partisans du président défunt Hugo Chavez, ils ont dénoncé la "violence fasciste".
D'abord limité au thème de l'insécurité et concentré à l'ouest du pays, le mouvement de contestation, entamé le 4 février, s'est depuis étendu à d'autres villes et à de plus larges revendications. Samedi, des centaines de milliers d'opposants et de partisans du pouvoir se sont mobilisés dans le calme lors de marches pour la paix dans plusieurs villes du Venezuela.
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