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Nicolas Sarkozy et l'affaire Bettencourt en six dates

Retour sur une histoire judiciaire de plus de deux ans. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP - Avec AFP
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Temps de lecture : 4min
Nicolas Sarkozy, le 3 mai 2012 à Paris.  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Entré dans le bureau du juge d'instruction Jean-Michel Gentil en tant que témoin assisté, Nicolas Sarkozy en est ressorti, jeudi 21 mars, mis en examen pour abus de faiblesse dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Ce qui porte à dix-sept le nombre de mises en examen dans ce dossier, à des titres variés. Voici les dates-clés pour comprendre celle de l'ancien président de la République. 

6 juillet 2010 : les accusations de la comptable

Claire Thibout, ex-comptable de Liliane Bettencourt, affirme que le gestionnaire de fortune de l'héritière de L'Oréal, Patrice de Maistre, lui a demandé, début 2007, de lui remettre 150 000 euros en liquide tirés des comptes des Bettencourt, afin de les donner à Eric Woerth, trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy. Patrice de Maistre et Eric Woerth démentent ces propos.

31 août 2011 : les confidences de l'ancienne infirmière

Dans le livre Sarko m'a tuer, écrit par les journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet, la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez affirme que l'ancienne infirmière de la milliardaire a dit à sa greffière avoir vu des remises d'espèces à Nicolas Sarkozy. L'Elysée parle d'accusations "infondées, mensongères et scandaleuses". L'infirmière dément, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Marianne

3 avril 2012 : Sarkozy admet avoir pu rencontrer André Bettencourt

Le président, candidat à sa réélection, dément tout financement illégal de sa campagne de 2007. Il indique néanmoins qu'il est "bien sûr" possible qu'il ait à l'époque rencontré André Bettencourt. Le mari de Liliane Bettencourt, et ancien ministre, habitait alors à Neuilly, comme Nicolas Sarkozy, partageait ses opinions et était connu pour recevoir de nombreuses personnalités politiques.

L'Express avait d'ailleurs mentionné un rendez-vous entre Nicolas Sarkozy et André Bettencourt, deux mois avant la présidentielle de 2007. Selon l'hebdomadaire, cette entrevue figurait sur l'agenda de Liliane Bettencourt en ces termes, à la date du 24 février : "A 12 heures Pour Monsieur Nicolas S. Pour information."

17 juin 2012 : perquisitions chez l'ancien président

La presse révèle que Nicolas Sarkozy, qui ne bénéficie plus de l'immunité présidentielle depuis mi-juin, a devancé le juge Gentil et lui a fait communiquer par son avocat une copie de son agenda de ministre de l'Intérieur, début 2007. Les bureaux parisiens de Nicolas Sarkozy, son domicile dans le 16e arrondissement et son ancien cabinet d'avocat sont perquisitionnés.

22 novembre 2012 : Sarkozy devient témoin assisté

Nicolas Sarkozy est auditionné par le juge Gentil à Bordeaux. Interrogé pendant douze heures, l'ancien président ressort sous le statut de témoin assisté, sans être mis en examen. "En quinze ans, je n'ai souvenir que d'un dîner chez les Bettencourt (…) avec ma femme Cécilia", explique-t-il au juge. "Je suis allé au domicile des Bettencourt une fois, le 24 février 2007, et j'ai reçu à sa demande madame Bettencourt le 5 novembre 2008, une fois", où elle était venue "me demander de la réconcilier avec sa fille""Les Bettencourt ne m'ont jamais donné un sou et je ne leur ai jamais rien demandé", ajoute-t-il.

Dans la foulée, son avocat, Thierry Herzog, déclare qu'"il n'y a pas de convocation prochaine" et "espère" que c'est "une affaire qui n'existait pas et qui n'existe plus".

21 mars 2013 : la mise en examen

Une confrontation a lieu dans le bureau du juge Gentil, avec plusieurs membres du personnel de Liliane Bettencourt. A son issue, l'ancien chef de l'Etat est mis en examen pour des abus de faiblesse à l'encontre de la milliardaire commis en février 2007 et courant 2007.

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