A la veille de leur entrée au Panthéon, hommage aux quatre résistants à la Sorbonne
Les cercueils des quatre résistants choisis pour entrer au Panthéon mercredi 27 mai, ont traversé la capitale ce mardi, avant d'entrer dans la cour d'honneur de l'université de la Sorbonne, où une cérémonie d'hommage a eu lieu, alternant lectures de textes de la Résistance et interprétations musicales.
Hommage du monde de l'Education à quatre héros de la Résistance
Le chant des partisans, interprété a cappella par 73 élèves des lycées parisiens la Fontaine et Racine, a d'abord résonné dans la cour d'honneur de la Sorbonne. Un hommage vibrant rendu à ces quatre résistants, sur le point d'entrer dans la liste des grandes personnalités de la nation :
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Germaine Tillion, célèbre ethnologue déportée pendant trois ans au camp de Ravensbrück, morte en 2008,
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Geneviève de Gaulle-Anthonioz, la nièce du général, également pensionnaire de Ravensbrück, ancienne dirigeante de l'association ATD Quart-Monde, décédée en 2002,
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Jean Zay, ministre de l'Education du Front Populaire, fusillé en juin 1940,
- Pierre Brossolette, intellectuel, chef charismatique de la Résistance jusqu'à son arrestation par la Gestapo, qui a préféré se suicider, en 1944, pour ne pas donner des informations à ceux qui le torturaient.
Traversée de Paris
Transportés dans des corbillards noirs, les cercueils sont d'abord partis de l'avenue du Général Leclerc, de l'endroit où la première unité militaire avait pu entrer dans la capitale avant la libération. Ils ont ensuite traversé Paris sous le regard des badauds. Arrivés dans la cour d'honneur de l'université de la Sorbonne, en présence des familles, ils ont été accueillis par des personnalités du monde de l'Education, à commencer par la ministre Najat Vallaud-Belkacem, qui a lu à la tribune une lettre de Jean Zay écrite à sa femme.
Des lectures qui se sont poursuivies jusque dans la soirée de mardi, en présence du public. Autant d'écrits, de morceaux d'histoire, qui rappellent l'engagement de ces quatre personnes, leurs valeurs républicaines, mais aussi la lutte contre l'intolérance.
Rappelons que deux des cercueils qui intègreront mercredi le Panthéon ne renferment pas de dépouilles, les familes de Germaine Tillion et de Geneviève De Gaulle-Anthonioz ayant refusé qu'elles soient déplacées. Elles seront symboliquement remplacées par une urne remplie de terre prélevées sur leurs tombes respectives.
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