Affaire Bygmalion : l’étau se resserrerait autour de Nicolas Sarkozy
L’article est signé de Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Les deux journalistes du Monde ont eu accès à la synthèse du procès-verbal rédigée mercredi dernier par la chef de l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.
Les journalistes expliquent que les enquêteurs estiment qu’il n’y a pas seulement un abus de confiance retenu notamment contre les ex cadres de l’UMP mis en examen ce week-end pour un vaste système présumé de fausses factures. Fausses factures qui auraient été adressées par la société Event and Cie, filiale événementielle de Bygmalion, à l'UMP pour ne pas dépasser le plafond des dépenses de la campagne présidentielle du candidat Nicolas Sarkozy en 2012.
Selon les journalistes du Monde , les enquêteurs évoquent aussi désormais l’infraction de "financement illégal de campagne électorale", une infraction qui est répertoriée dans le code électoral et punissable d’un an de prison. Une infraction qui pourrait donc maintenant viser directement Nicolas Sarkozy puisque dans ce cas le candidat est responsable aux yeux de la justice et "il doit donc rendre des comptes ", souligne le journaliste Gérard Davet, co-auteur de l'article du Monde .
Les juges vont s’attacher à évaluer son degré de connaissance du système délictueux présumé. Pour l’instant, l’ancien président de la République, de retour en politique, assure qu’il n’a entendu parler de Bygmalion que longtemps après la campagne de 2012.
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