La famille d'Yvan Colonna attaque l'Etat en justice estimant que l'administration pénitentiaire est "juridiquement responsable de son décès"
Les parents, l'épouse, le frère, la sœur et les deux enfants du militant indépendantiste corse "considèrent que l'administration pénitentiaire est juridiquement responsable de son décès", a expliqué Me Patrice Spinosi, l'un des avocats de la famille.
La famille d'Yvan Colonna, le militant indépendantiste corse condamné pour l'assassinat du préfet Erignac, a engagé une action contre l'Etat, mercredi 6 avril, devant le tribunal administratif de Marseille pour son agression mortelle par un codétenu le 2 mars à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône). Les parents, l'épouse, le frère, la sœur et les deux enfants d'Yvan Colonna "considèrent que l'administration pénitentiaire est juridiquement responsable de son décès", a expliqué Me Patrice Spinosi, l'un des avocats de la famille.
"Les différents éléments d'enquête rapportés par la presse et les auditions parlementaires n'ont fait qu'entretenir le soupçon selon lequel l'agression dont a été victime Yvan Colonna est en lien direct avec une série de dysfonctionnements administratifs", ajoute l'avocat. Il rappelle que l'article 44 de la loi du 24 novembre 2009 prévoit que "l'administration pénitentiaire doit assurer à chaque personne détenue une protection effective de son intégrité physique en tous lieux collectifs et individuels".
"L'Etat est ainsi tenu d'indemniser les ayants droit d'un prisonnier décédé du fait des violences commises au sein d'un établissement pénitentiaire par une autre personne détenue", observe Me Spinosi, qui a précisé à l'AFP réclamer 200 000 euros de dommages et intérêts pour Yvan Colonna et 100 000 euros pour chaque membre de sa famille.
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