Achats de voix présumés à Corbeil-Essonnes : Dassault porte plainte contre "Libération"
Le quotidien a publié des listings d'électeurs qui ont, selon le journal, reçu des faveurs du sénateur UMP "très probablement dans le cadre de l’élection municipale de septembre-octobre 2009".
Serge Dassault porte plainte contre Libération pour "atteinte à la présomption d'innocence", a annoncé son avocat mercredi 26 février. En cause, une enquête du journal, qui publie des listings d'électeurs qui auraient reçu des faveurs du sénateur UMP "très probablement dans le cadre de l’élection municipale de septembre-octobre 2009", précise le quotidien.
Toujours selon Libération, il s'agirait de "preuves accablantes" et "décisives" dans l'enquête menée sur des soupçons d'achats de voix aux élections municipales à Corbeil-Essonnes (Essonne). L'industriel en a été le maire de 1995 à 2009 avant de passer le relais à son bras droit, Jean-Pierre Bechter.
Des aides accordées sans contrepartie, selon l'avocat
Mais l'avocat du sénateur UMP, Pierre Haïk, n'est pas du tout de cet avis. Dans un communiqué, il reconnaît en effet l'existence de cette liste. Mais selon lui, elle ne fait "que confirmer le soutien apporté par M. Serge Dassault, sur ses fonds propres, à la réalisation de certains projets personnels et professionnels concrets". De plus, selon l'avocat, "ces aides financières ont toujours été déconnectées de quelque élection que ce soit, et accordées sans aucune contrepartie".
Datés de décembre 2009 et janvier 2010, ces documents ont été saisis par les policiers de la Division nationale d'investigations financières et fiscales (DNIFF) le 25 juin 2013 lors d'une perquisition au clos des Pinsons, la résidence de Serge Dassault à Corbeil. Le lieu "sert aussi de quartier général pendant les élections", selon les précisions de Libération.
Cinq personnes sont désormais poursuivies dans ce dossier instruit à Paris depuis mars 2013. Quant à Serge Dassault, il doit être ultérieurement convoqué en vue d’une possible mise en examen.
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