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Création du parti politique "Agir" : "Nous voulons une droite capable de faire des coalitions", affirme Frédéric Lefebvre

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Invité de franceinfo, Frédéric Lefebvre, membre fondateur du nouveau parti "Agir", a affirmé vouloir "dire aux Français que la droite n'est pas le triste spectacle qu'ils sont en train de voir aujourd'hui" incarné par Laurent Wauquiez. 

Dix-neuf élus français "Constructifs", issus de la droite, lancent un nouveau parti avec "Agir : la droite constructive", comme ils l'expliquent dans une tribune publiée dimanche 26 novembre sur le site du Figaro. Parmi les fondateurs, Franck Riester, le député de Seine-et-Marne, ou encore Frédéric Lefebvre, ancien ministre, député honoraire des Français d'Amérique du Nord. Invité de franceinfo lundi, ce dernier dit vouloir construire une droite capable "de faire des coalitions" et d'occuper "l'espace immense" entre La République en marche et le Front national. 

franceinfo : Comment définir la philosophie de ce nouveau parti, Agir ? Est-ce le nouveau "ni-ni", ni LR ni En Marche ?

Frédéric Lefebvre : Absolument pas. Nous sommes, au contraire, dans une construction extrêmement positive. Il y a une attente que vous sous-estimez dans le pays. J'ai quitté Les Républicains, le 8 juin dernier [annonce faite sur franceinfo]. Cela a été évidemment douloureux comme pour tous ceux qui quittent une formation politique dans laquelle ils sont engagés depuis toujours mais en même temps cela a été libérateur. Aujourd'hui, des centaines de milliers de Français voient la droite partir à la dérive. C'est leur histoire, leur histoire familiale, c'est leur environnement social, dans un pays où on se définit à travers la droite, à travers la gauche. Aujourd'hui, il y a un espace immense entre Les Républicains, qui sont en train de coller à l'extrême droite sous l'impulsion de [Laurent] Wauquiez, et La République en marche qui soutient sans ciller tout ce que fait le président de la République.

Qu'est-ce qui vous a poussé à créer cette formation politique, le positionnement de Laurent Wauquiez ?

Oui.(…) Tout le monde a compris que l'élection du 10 décembre [élection du président du parti LR] était une élection truquée, que les dés étaient pipés et que le chef autodésigné, autoproclamé, c'est Laurent Wauquiez. Il a une stratégie que tout le monde perçoit parfaitement, parce que c'est un homme qui n'a pas de convictions, en réalité. Il n'est pas d'extrême droite, pas plus qu'il n'est centriste. Il est simplement dans un calcul, il considère que le seul point qu'il faut développer dans le débat public, c'est la peur de l'étranger pour essayer de mobiliser autour d'une droite qui est en perdition. Agir, avec Franck Riester, Fabienne Keller, Laure de la Raudière, c'est un engagement collectif.

Nous sommes les uns et les autres décidés à dire aux Français que la droite n'est pas le triste spectacle qu'ils sont en train de voir aujourd'hui.

Frédéric Lefebvre

à franceinfo

Qu'y-a-t-il comme différence entre votre position et la politique de La République en marche avec le projet d'Emmanuel Macron ?

Sur le fond, Emmanuel Macron fait aujourd'hui du bon travail. Sur beaucoup de sujets, le groupe des Constructifs a voté des textes. Aujourd'hui, il y a un projet que je soutiens pleinement qui est le droit à l'erreur, la simplification. On pourrait voter les yeux fermés sur beaucoup de sujets, comme l'école ou le droit du travail. Nous défendons ces dispositifs depuis dix ans, mais nous n'avons pas eu le courage de les faire adopter. Dans le même temps, je crois que la force d'Emmanuel Macron pendant l'élection présidentielle, [c'est] qu'il a dit aux Français qu'il fallait additionner la droite et la gauche. Pour cela il faut qu'il y ait une droite et une gauche. Or vous voyez bien que tout le calcul de Laurent Wauquiez, c'est d'empêcher que la droite puisse s'additionner. C'est pour cela qu'il veut la caricaturer alors que nous voulons construire une droite qui soit capable de s'additionner, de faire des coalitions, de faire passer l'avenir du pays avant la petite cuisine politicienne.

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