Départementales : les leçons du scrutin
La droite est sortie largement victorieuse du second tour des élections départementales. Ce scrutin a été marqué par une défaite cinglante du PS et ses alliés qui abandonnent des terres symboliques. Le FN, malgré sa progression du premier tour, ne remporte aucun département.
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Les chiffres-clé du scrutin
66 départements ont été emportés par la droite, tandis que la gauche est arrivée en tête dans 34 secteurs. 25 départements de gauche ont basculé à droite, alors qu’un seul, la Lozère, est passé de droite à gauche. Jusqu’à présent, la gauche était à la tête de de 61 départements et la droite 40.
Une large victoire de la droite
L’UMP et les centristes de l’UDI contrôlent à présent les deux tiers des départements. Selon le politologue Pascal Perrineau, "la droite efface, en une soirée, 20 ans de dynamique constante de la gauche et en particulier du PS dans les départements ". "On revient, ajoute-t-il, à la situation des années 90. "
Revers pour le PS divisé
La défaite est cinglante pour la majorité présidentielle. L’échec est d’autant plus marquant que la gauche perd des terres symboliques, comme la Corrèze, les Bouches-du-Rhône et le Nord. Le politologue Pascal Perrineau estime que "l'échec va au-delà de la division de la gauche ".
"C’est aussi le bilan du gouvernement et celui du président de la République qui sont en cause. Et c’est visible dans les symboles, comme celui de la Corrèze et l’Essonne. Le département du Premier ministre."
"La droite, souligne t-il, ne reconquiert pas seulement des terres incertaines, qui ont l’habitude d’osciller entre la gauche et la droite. "
"Là, la droite acquiert des départements depuis toujours de gauche (…) C’est le cœur même de la gauche qui est en train de claquer."
Le FN, force solitaire, sans exécutif
Le Front national, qui ambitionne d'approfondir son maillage territorial dans la perspective de la présidentielle de 2017, n'a pas réussi à transformer l'essai de son succès du premier tour. Le FN n’obtient aucun département, malgré ses scores dans l’Aisne, le Pas-de-Calais ou encore le Vaucluse. "C’est une force solitaire ", commente Pascal Perrineau.
"Pour être gagnant dans un scrutin majoritaire à deux tours, il faut être capable de trouver des partenaires, de dégager des coalitions majoritaires qui vous amènent au-dessus de 50%. Le Front national a encore un long chemin à parcourir s’il veut prétendre à être cette force de gouvernement capable de rassembler autour de lui des majorités absolues."
Une incertitude dans le sud
Jeudi, les départements éliront leur président. La situation est claire dans les assemblés, sauf pour l'une d'entre elles : le Vaucluse.
6 cantons pour la majorité départementale, 6 pour la droite et 5 cantons pour l’extrême droite. #departementales2015
— France Bleu Vaucluse (@bleuvaucluse) March 29, 2015
Les deux camps, droite et gauche, sont arrivés à égalité et l'extrême droite se positionne en arbitre.
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