"Nous aurons beaucoup de réformes décisives à conduire à la rentrée" : les coulisses du dîner des ministres à l'Elysée, entre câlinothérapie et défense du bilan du gouvernement
"Nous aurons beaucoup de réformes décisives à conduire à la rentrée. Les choses ne seront pas plus simples à la rentrée prochaine, car la vie politique française ne se simplifiera pas", a dit le chef de l'Etat lors du dîner traditionnel de fin d'année avec les ministres, organisé mardi 18 juillet, selon des participants.
"On a pris des grandes mesures sur l’emploi, l’énergie ou la transition écologique. On a porté de grandes réformes. Nous continuerons", a défendu le président de la République, jazz en fond sonore, en s'adressant à ses ministres, " Il faut avoir beaucoup de calme, de persévérance et de constance dans l’action que nous conduisons. Le gouvernement a mené beaucoup de réformes qui étaient envisagées par certains, décalées par d’autres, impensables pour beaucoup", a ajouté Emmanuel Macron, rapportent des participants à ce dîner.
"Dans une vie antérieure j’ai été à votre place, je sais que ces moments ne sont jamais agréables."
Emmanuel Macronà ses ministres
Mais la question qui occupait l'esprit de beaucoup des ministres présents était plus sûrement celle-ci : serai-je toujours là la semaine prochaine ? Un remaniement doit en effet être annoncé d'ici la fin de semaine, selon les informations de franceinfo. Hier soir, Emmanuel Macron a invité chaque membre du gouvernement à "prendre beaucoup de distance", et a également remercié "les familles" des membres du gouvernement, car il dit savoir "combien celles et ceux qui partagent vos vies portent une partie de la contrainte des vicissitudes que vous avez à subir".
Johnny, Angèle, Goldman et tapes dans le dos
Alors, pour essayer de détendre tout le monde, le président passe de table en table dans le jardin, une tape dans le dos par ci, un petit mot par là. Il déambule, échange cinq minutes avec Pap Ndiaye "l’air un peu soucieux", rapporte un de ses collègues, avant de s'arrêter un moment avec ceux qui ne risquent rien : Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Eric Dupond-Moretti.
Plus loin, Olivier Véran se dit qu’il va rester. Dans les enceintes, c'est l'heure de Johnny Halliday, "L’envie d’avoir envie". Marlène Schiappa donne, elle, l’impression que c’est terminé, alors qu'Olivier Klein discute avec la Première dame, espérant s’en sortir. Gabriel Attal, lui, passe du temps dans son portable, alors qu'Angèle et Goldman s'enchaînent dans les baffles. Elisabeth Borne, elle aussi, passe de ministre en ministre, alors qu' Emmanuel Macron a annoncé la maintenir à son poste.
"Comment tu vois les choses ?", lance-t-elle plusieurs fois. Elle ressort tout juste d’un entretien avec Emmanuel Macron et sait que le casse-tête n’est pas fini. Dans les enceintes, Goldman chante "Je te donne… Une épaule fragile et solide à la fois". C’est à peu près ça. Certains seront demain demandeurs d’emploi.
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