: Vidéo Élections européennes : "C'est le vote du siècle", affirme Yannick Jadot, tête de liste EELV
L'ancien activiste de Greenpeace a notamment assuré, jeudi sur franceinfo, que "nous avons cinq ans pour sortir des pesticides".
Il a tenu à faire du scrutin du 26 mai un enjeu colossal : "Cette élection, c'est le vote du siècle", a posé Yannick Jadot, tête de liste Europe Ecologie-Les Verts, lors de la matinée de débat sur les élections européennes organisée par franceinfo à la Maison de la radio, jeudi 23 mai.
franceinfo : Pourriez-vous vous allier aux socialistes pour promouvoir un candidat ou une candidate commun à la présidence de la Commission européenne ?
Yannick Jadot : J'ai bien compris que les socialistes avaient un problème avec leur candidat. L'actuel candidat est le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans. Il est pour le glyphosate, l'accord de libre-échange, le dumping fiscal et il a été un des promoteurs de l'austérité la plus sadique vis-à-vis des Grecs. Moi, je suis très heureux : on a deux candidats au niveau des Verts. Ils sont formidables et ce sont donc eux que l'on va promouvoir. Cette élection, c'est le vote du siècle. On a cinq ans pour sortir des pesticides, s'engager sur une économie 100% européenne, créer de l'emploi. On ne va donc pas rater ça.
Pensez-vous que l'écologie est compatible avec le capitalisme ?
Le système capitaliste, qui s'est beaucoup financiarisé, est totalement incompatible avec l'écologie. Moi, je veux que mes paysans bio vendent leur production sur un marché, pas dans un sovkhoze [ferme d'Etat à l'époque de l'URSS] mais dans une économie régulée. Cette économie au service de la société, du climat, me va très bien. En revanche, il faut clairement rompre avec le capitalisme financier de la guerre de tous contre tous qui explose les océans, le climat et la biodiversité.
Vous voulez établir une taxe carbone aux frontières. Quelle en sera le principe ?
La multiplication des lieux de production est souvent une stratégie des multinationales pour récupérer partout des dividendes et des profits afin de les mettre dans des paradis fiscaux. On a une traçabilité complète sur les produits. À partir du moment où, sur certains produits que nous importons, cela viendrait de pays qui ne font aucun effort, il faut les taxer pour protéger nos industries. On ne créera pas une grande citoyenneté européenne si on ne démontre pas qu'on sait aussi protéger nos emplois, nos entreprises.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.