: Replay Alexandre Benalla assure n'avoir "jamais été le garde du corps d'Emmanuel Macron" : regardez l'intégralité de son audition
Au grand dam de l'exécutif, Alexandre Benalla est convoqué devant les sénateurs, qui attendent des réponses sur le rôle qu'il a pu tenir dans la protection du président Macron.
Ce qu'il faut savoir
C'était une audition très attendue. Après de multiples atermoiements, Alexandre Benalla a répondu, mercredi 19 septembre, aux questions de la commission d'enquête du Sénat, qui s'interrogeait sur le rôle que l'ancien chargé de mission à l'Elysée a eu dans la protection du président de la République, Emmanuel Macron. Filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai, l'ex-collaborateur du chef de l'Etat est mis en examen pour "violences en réunion".
Il affirme n'avoir "jamais été le garde du corps d'Emmanuel Macron". "Sur les meetings, j'étais proche de lui physiquement mais comme un certain nombre de personnes", assure Alexandre Benalla. "Mon statut, c'était chargé de mission, c'est-à-dire le niveau le plus bas", a-t-il ajouté, disant avoir "divisé [son] salaire par trois" en rejoignant l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron.
Ill a demandé un port d'arme "pour des motifs de défense et de sécurité personnelles". Alexandre Benalla dit avoir fait ces démarches à titre individuel. "Il y a un certain nombre de parlementaires qui ont une autorisation de port d'arme, cela ne fait pas d'eux des gardes du corps."
Il a présenté ses excuses. L'ancien collaborateur a commencé par s'excuser pour ses récents propos envers les sénateurs, notamment Philippe Bas, le président de la commission, qu'il avait qualifié de "petit marquis". "J'ai toujours été élevé dans le respect des institutions, a-t-il déclaré. J'ai été bien élévé. (…) Je vous présente mes excuses pour les propos que j'ai pu tenir."
L'exécutif très mobilisé contre cette audition. Emmanuel Macron a lui-même pris son téléphone pour discuter de ce sujet avec le président LR du Sénat, Gérard Larcher. Et la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, est montée au créneau pour souligner le risque pour la commission d'un "empiètement sur le domaine judiciaire". Ce dont se défendent les sénateurs. "Nous avons beaucoup de questions à lui poser indépendamment de ce qui relève stricto sensu de la justice", "ce qui nous intéresse, c'est le fonctionnement de l'Etat", martèle le sénateur PS Jean-Pierre Sueur.